Le pétrole ouvre en petite hausse à New York, sur une faiblesse du dollar
Vers 13H15 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet gagnait 39 cents à 60,32 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), repassant au-dessus du seuil des 60 dollars.
Ce à quoi l'on assiste, c'est une corrélation inversée (des cours) avec le dollar, après le communiqué de la Fed, qui était négatif pour la monnaie, a jugé Bob Yawger de Mizuho Securities.
La Fed a rendu mercredi en fin de séance sa décision monétaire de juin, et, non seulement elle a maintenu ses taux à un niveau presque nuls, ce qui rend le dollar moins attirant, mais elle a aussi fait part de prévisions économiques mitigées aux Etats-Unis.
Ces propos ont contribué à affaiblir le billet vert, et ce qui est négatif pour le dollar, c'est positif pour les cours du brut, comme l'a rappelé M. Yawger, car les échanges pétroliers, libellés en monnaie américaine, deviennent ainsi moins coûteux et plus intéressants pour les investisseurs.
A part ce soutien extérieur du marché des changes, le marché de l'or noir fait face à une actualité moins favorable en ce qui le concerne directement, au lendemain de chiffres peu engageants du gouvernement américain.
Le département de l'Energie (DoE) a certes fait part d'une nouvelle baisse des réserves de brut aux Etats-Unis la semaine dernière, mais il a aussi annoncé une hausse des stocks d'essence, alors que les analystes s'attendaient à un net déclin.Face à cette hausse (...) - même si elle était minime avec 500.000 barils en plus - liée à une demande moins vorace, les cours de l'essence ont de nouveau été le moteur de l'ensemble du marché pétrolier, mais cette fois vers le bas, a rapporté Matt Smith, de ClipperData.
De plus, le DoE a annoncé un net ralentissement de la cadence des raffineries, ce qui laisse penser qu'elle vont utiliser moins de pétrole brut et donc relancer les craintes sur des quantités toujours importantes.
La production de pétrole américain n'a d'ailleurs enregistré qu'un très petit déclin, de quelques milliers de barils par jour (b/j), alors que plusieurs analystes se demandent comment le récent rebond des cours, qui ont repris une quinzaine de dollars au début du printemps après avoir chuté à leur plus bas niveau depuis six ans, pourra durer si l'offre ne commence pas à vraiment baisser.La volatilité va rester dominante au moins tout l'été selon nos prévisions. Nous aurons donc régulièrement quelques sursauts de cours qui sont, comme c'est le cas aujourd'hui (jeudi), surtout liés à des rebonds techniques, a résumé Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
(c) AFP