Le pétrole grimpe grâce à un dollar affaibli mais l'offre inquiète
Vers 16H15 GMT (18H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 64,07 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 20 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet gagnait 21 cents, à 60,13 dollars.
Les cours se sont repris jeudi, une fois les statistiques du Département américain de l'Énergie (DoE) digérées, profitant d'un léger accès de faiblesse du dollar après des annonces sans surprise sur la politique monétaire de la Réserve fédérales américaine (Fed).
Les prix du pétrole ont été soutenus par la baisse du dollar, estimait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
La baisse du billet vert rend en effet plus attractifs car moins onéreux les achats de pétrole, libellés en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises.
La veille, les prix du Brent et du WTI avaient souffert de la publication de statistiques en demi-teinte du DoE sur les stocks américains de pétrole.Ces dernières ont fait état d'une baisse des stocks de brut, mais d'une hausse inattendue des réserves d'essence et d'une légère baisse de la demande de ce carburant en pleine saison des grands déplacements automobiles, ce qui a pesé sur les prix.
Ainsi, les cours du brut profitaient également d'un rebond technique après cette journée de mercredi en dent de scie, où les cours du Brent se sont échangés à 65,47 dollars le baril à leur plus haut et à 62,60 dollars à leur plus bas.
Les prix devraient d'ailleurs rester volatiles dans les prochains mois et très sensibles à toutes nouvelles concernant l'offre mondiale d'or noir.La volatilité va rester dominante au moins tout l'été selon nos prévisions. Nous aurons donc régulièrement quelques sursauts de cours qui sont, comme c'est le cas aujourd'hui (jeudi), surtout liés à des rebonds techniques. Le marché reste globalement sans direction, résumait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
Les prix du pétrole brut restent pour le moment dans la fourchette des 61-70 dollars pour le Brent et 57-63 dollars pour le WTI, mais il est trop tôt pour commencer à parler d'un retour à un équilibre des prix, commentaient les analystes de PVM.
C'est l'offre mondiale plutôt que la demande qui décidera de la direction des prix du pétrole, soulignaient-ils.
Et pour le moment, si la demande de pétrole montre des signes d'amélioration depuis le début de l'année, la production de pétrole mondiale continue de grimper.
cv/acd/pb
(c) AFP