Pétrole: le brut reprend un peu du poil de la bête en Asie
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars prenait 10 cents, à 45,25 dollars, dans les premiers échanges. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance gagnait 14 cents, à 48,30 dollars.
Face au surplus d'offre en pétrole, alimentée par l'essor de la production américaine et la réticence de l'Opep de réduire ses quotas -- de peur de perdre des parts de marché -- les prix de l'or noir ont plongé d'environ 60% depuis le mois de juin. Parallèlement, la demande mondiale est faible.
Des commentaires haussiers du secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole lundi ne sont pas de nature à altérer durablement cette tendance morose, jugent les analystes.
Shailaja Nair, analyste chez le fournisseur d'informations sur l'énergie Platts, souligne ainsi que les "fondamentaux du marché" n'ont pas bougé. "Il y a toujours une surabondance de l'offre, la demande globale baisse et la zone euro souffre du résultat des élections" en Grèce, remportées par un parti anti-austérité, a-t-elle déclaré.
Abdallah el-Badri a déclaré que "les prix du brut pourraient s'envoler jusqu'à 200 dollars dans le futur en cas d'investissements insuffisants" dans le pétrole et le gaz.
Lundi à New York, les prix du pétrole avaient poursuivi leur repli et atteint un nouveau plus bas depuis presque six ans, malgré quelques tentatives de rebond en séance.
Le baril de WTI pour livraison en mars a fini en recul de 44 cents à 45,15 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), un plus bas en clôture depuis le 11 mars 2009, lorsqu'il avait terminé à 42,33 dollars.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a perdu 63 cents et fini à 48,16 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).