Le pétrole WTI se stabilise à New York avant les stocks hebdomadaires aux USA, le Brent continue sa baisse
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier a gagné deux cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 55,93 dollars.
Ce très léger rebond était loin de compenser sa chute de la veille à 55,91 dollars, son plus bas niveau de clôture depuis début mai 2009, alors qu'il a perdu près de la moitié de sa valeur depuis la mi-juin.
A Londres, le baril de Brent pour livraison en janvier a lui continué sa baisse, passant sous le seuil des 60 dollars à 59,86 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), touchant là un nouveau plancher de clôture depuis mai 2009.
La baisse du Brent a été accentuée par la chute à 60 dollars, qui a provoqué de nouvelles ventes à cause des transactions algorithmiques, a expliqué Andy Lebow, de Jefferies Bache.
Les prix ont un peu augmenté en vue de la publication des stocks de brut (mercredi à 15h30 GMT), qui sont attendus en baisse, mais le marché reste sous pression, a souligné Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. En gros, on attend ce que donneront les chiffres de demain.
Signe de cette pression persistante, les cours du brut étaient en baisse à l'ouverture, baissant jusqu'à 53,60 dollars, avant de se redresser dans la matinée.
On dirait une réponse à l'idée que les cours ont un peu trop baissé, a estimé Bart Melek, de Commodity Strategy TD Securities, à propos de ce redressement. Le marché réalise peut-être que le pétrole va trouver un équilibre, peut-être l'an prochain, et que les fondamentaux de l'économie américaine restent solides.Cependant, le marché manquait toujours d'éléments concrets pour se réorienter à la hausse, a jugé Matt Smith de Schneider Electric.
Les acheteurs n'ont aucune raison de revenir dans le marché, vu que rien ne laisse vraiment entrevoir des actions contre le surplus d'offre sur le marché du brut, que ce soit par les producteurs de pétrole de schiste aux Etats-Unis, ou l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a-t-il prévenu.
C'est la décision de l'Opep de ne pas intervenir sur les prix du pétrole en conservant son objectif de production inchangé à 30 millions de barils par jour lors de la dernière réunion du cartel fin novembre à Vienne qui a changé la donne sur les marchés pétroliers. Depuis la réunion, le cartel campe sur sa position de laisser les prix du marché se rééquilibrer d'eux-même.Au niveau de la demande, c'est également morose, avec la parution la nuit dernière de chiffres médiocres sur l'activité manufacturière chinoise, a ajouté Matt Smith, en allusion à la baisse de l'indice PMI des directeurs d'achat, établi par HSBC, à son plus bas niveau en sept mois.