Les Bourses du Golfe dévissent avec la dégringolade des cours du brut
La baisse sur certains marchés, notamment celui de Dubaï, rappelle celle connue dans la foulée de la crise financière mondiale de 2008 et de la crise de la dette de Dubaï.
La Bourse de Dubaï était en chute libre, lâchant à la mi-séance plus de 8%, la plus lourde perte quotidienne en plus de cinq ans, et s'approchait du seuil psychologique des 3.000 points. Son indice était de 3.061 points.
Les géants Emaar de l'immobilier et Arabtec de la construction perdaient 10%, le maximum autorisé en une seule séance.
Depuis que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a maintenu fin novembre inchangé son plafond de production de brut malgré la chute des cours, l'indice de Dubai Financial Market (DFM) a perdu plus de 30% de sa valeur et évolue actuellement à un plus bas en 12 mois.
La Bourse de Dubaï est la plus volatile des sept Bourses arabes du Golfe car elle est la plus exposée aux marchés et aux investisseurs internationaux, selon des courtiers.Les autres marchés du Golfe continuaient de subir l'impact de la décision de l'Opep.
Le marché saoudien, le plus important du monde arabe, a plongé de plus de 4% une minute après l'ouverture, avant de perdre 5,5%, à 7.470,47 points, un plus bas en 15 mois. Tous les secteurs étaient en baisse, entraînés par celui de la pétrochimie.
La Bourse d'Abou Dhabi, la deuxième des Emirats arabes unis, reculait de 5,6%, avec un indice descendant sous le seuil psychologique de 4.000 points. A la mi-séance, il s'établissait à 3.946,98 points, un niveau jamais vu en un an.
La Bourse du Qatar, le deuxième plus grand marché du monde arabe, chutait aussi, de 4,3%, sous le seuil psychologique des 11.000 points.
La Bourse du Koweït perdait 2,5%, sous la barre des 6.200 points, alors que le petit marché de Mascate reculait de quelque 0,5%. Celui de Bahreïn était fermé.Le pétrole poursuivait son repli mardi en Asie, à de nouveaux plus bas en cinq ans, dans un contexte de ralentissement de l'économie mondiale.
Le baril de référence (WTI) pour livraison en janvier perdait 24 cents, à 55,67 dollars, et le baril de Brent pour livraison en janvier cédait 22 cents, à 60,84 dollars. Il s'agit de niveaux jamais vus depuis 2009.
Lundi à la clôture, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier a perdu 1,90 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 55,91 dollars, son plus bas niveau depuis début mai 2009.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a clôturé à 61,06 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 79 cents par rapport à la clôture de vendredi, terminant à son plus bas depuis début juillet 2009.