Le pétrole repart en baisse, dans un marché parcouru de spéculations sur l'Opep
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 78,24 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,07 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre perdait 1,31 dollar, à 74,33 dollars.
Le secteur de l'énergie a commencé en hausse ce mardi. Cependant, même un dollar plus faible n'a pas été suffisant pour soutenir le brut, indiquait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank, pointant la nervosité du marché avant la réunion de l'Opep le 27 novembre à Vienne.
Les courtiers savent qu'en l'absence d'un accord pour réduire la production, les prix du pétrole pourraient chuter encore plus bas, ajoutait-il.
Malgré le fait que le baril a perdu un tiers de sa valeur depuis le début de l'été, notamment à cause de la surabondance d'offre, les douze membres du cartel n'ont pas manifesté de volonté unanime de réduire leur plafond de production, fixé à 30 millions de barils par jour depuis fin 2011.Les derniers murmures sur le marché indiquent que le Venezuela et la Russie (qui n'est pas membre de l'Opep, ndlr) veulent unir leurs forces pour tenter de défendre les prix en incitant à une réduction de la production d'or noir du cartel, rapportait Matt Smith, de Schneider Electric.
Ces deux grands producteurs de brut sont parmi les plus affectés par la chute des cours de l'or noir ces derniers mois, mais certains analystes restent sceptiques sur la possibilité d'une action commune entre Moscou et l'Opep.
De plus, certains pays du cartel n'ont pas clairement signifié vouloir réduire leur production pour réduire l'excédent d'offre sur le marché, évalué à 1,5 million de barils par jour par les experts de Commerzbank.
Par ailleurs, après la clôture de la session (européenne), les investisseurs regarderont attentivement le rapport sur les stocks pétroliers de (la fédération professionnelle américaine) API, indiquait Myrto Sokou, analyste chez Sucden.
Comme à son habitude, l'API publiera ses propres estimations sur l'évolution lors de la semaine dernière des stocks pétroliers américains, un jour avant les chiffres officiels du département américain de l'Énergie (DoE).