Le pétrole recule à New York, en gardant un oeil sur les tensions géopolitiques
Vers 13H25 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre lâchait 26 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 93,39 dollars après avoir débuté la séance en légère hausse.
Les cours du brut restent sous la pression, comme depuis plusieurs semaines, des inquiétudes sur un ralentissement de la demande de brut associées aux peurs sur un ralentissement de la croissance mondiale, a relevé Matt Smith de Schneider Electric.
La baisse reste toutefois limitée lundi par les signaux positifs de la Banque centrale européenne après un discours de Mario Draghi montrant qu'il semble plus à l'aise avec l'idée d'un programme de soutien monétaire, a estimé Carl Larry de Oil Outlooks and Opinion.
A l'occasion d'un symposium réunissant le gotha des banquiers centrales à Jackson Hole (Etats-Unis) vendredi, le président de l'institution s'est dit confiant dans le paquet de mesures annoncées par la Banque centrale européenne pour dynamiser l'économie de la zone euro, mais il s'est aussi déclaré prêt à ajuster davantage la position de (sa) politique.
Cela pourrait redynamiser un peu la croissance dans la région et pousser les raffineries européennes à augmenter leur cadence, a avancé Carl Larry. Autre facteur pesant sur les cours du brut: le dollar continue de se renforcer, faisant par exemple passer lundi l'euro sous la barre des 1,32 dollar pour la première fois depuis septembre 2013. Cela réduit l'attractivité du baril libellé en monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les marchés continuent par ailleurs à surveiller, sans s'en inquiéter grandement, les turbulences en Ukraine, en Irak ou en Libye. Mais la production ne cesse d'augmenter dans ce dernier pays, atteignant 656.000 barils par jours, proche de son plus fort niveau depuis plus d'un an selon Matt Smith, ce qui permet d'atténuer les craintes d'une brusque baisse de l'offre de brut sur le marché mondial.