Les cours du brut repartent à la baisse à New York
Vers 13H10 GMT/15h10 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai s'échangeait à 106,86 dollars, en recul de 25 cents par rapport à la clôture de la veille.
Les cours avaient légèrement rebondi mercredi, après une chute de 6% sur les deux premières séances de la semaine.
Mais ils "se montrent incapables de confirmer (leur rebond): le marché est en cours de consolidation et reste vulnérable à de nouvelles pertes. Je ne pense pas que la chute soit finie", a commenté Tom Bentz, de BNP Paribas.
"Il y a des inquiétudes concernant la demande: les prix étaient bien trop chers et avaient bien trop monté d'un point de vue technique. On avait vraiment besoin d'une correction", a-t-il poursuivi.
Les nouveaux combats en Libye étaient relégués au second plan, notamment une attaque meurtrière des forces loyales au régime libyen sur le secteur du port pétrolier de Misrata tenu par les insurgés, à l'Est de Tripoli.
Le malaise du marché face à l'envolée des cours a été renforcé mardi par l'Agence internationale de l'Energie (AIE), qui a souligné l'existence d'un "vrai risque qu'un pétrole se maintenant à plus de 100 dollars le baril ne soit pas compatible avec le rythme de la reprise économique".
Pour les analystes de Barclays Capital cependant, "le niveau élevé des prix du pétrole n'a pas pour l'instant d'effet considérable sur la demande".
Dans les pays industrialisés de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), "le seuil de déclenchement d'une réaction aux prix semble être plus haut" par rapport à 2008, date des derniers records du brut (à 147 dollars).
Et "la capacité des pays hors de l'OCDE (les pays émergents, ndlr) à compenser la faiblesse de la demande dans l'OCDE est bien plus importante maintenant" que dans le passé.
Mercredi, les cours avaient été soutenus par l'annonce d'une chute de sept millions de barils des stocks d'essence aux Etats-Unis. Cette nouvelle avait brièvement rassuré le marché sur la fermeté de la demande dans le premier pays consommateur d'or noir de la planète, où les prix à la pompe ont augmenté d'environ 25% depuis le début de l'année.
rp
(AWP/14 avril 2011 15h40)