Les cours du brut en ordre dispersé, dans un marché volatil
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, dont c'est le dernier jour comme contrat de référence, s'échangeait à 122,47 dollars sur l'InterContinental Exchange de Londres, reculant de 41 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 57 cents à 107,68 dollars.
Après avoir dégringolé de près de 7 dollars sur les deux premières séances de la semaine, les cours du baril s'étaient ressaisis mercredi, bénéficiant d'un affaiblissement du dollar et d'une chute spectaculaire des stocks d'essence aux Etats-Unis.
Mais les cours restaient pénalisés jeudi, notamment par une tentative de rebond de la monnaie américaine face à l'euro, qui rendait moins attractifs les achats de brut libellés en dollars.
"Il n'y a pas de direction claire pour le marché", expliquait Filip Petersson, analyste de la banque suédoise SEB, pour qui le niveau élevé des cours devrait tout de même peser sur les cours à court terme.
L'arrivée à échéance du contrat du Brent pour livraison en mai était également susceptible d'alimenter la nervosité des opérateurs.
Par ailleurs, les exportations de brut du Koweït, interrompues mercredi en raison d'une tempête de sable, ont repris jeudi, "ce qui a contribué à la faiblesse du marché", notait M. Petersson.
Cinquième producteur de l'Opep, le Koweït exporte environ 2,3 millions de barils par jour.
La parution mercredi soir du Livre Beige de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a fait état d'un renforcement général de l'environnement économique des Etats-Unis, a pu rassurer les investisseurs sur les perspectives de demande pétrolière du premier consommateur mondial, mais les tensions sur l'offre restaient vives.
"Le marché guette toujours très attentivement la situation au Nigeria et les troubles dans le monde arabe" qui risqueraient de perturber les approvisionnements de pétrole, a rappelé Filip Petersson.
En Libye, les combats semblaient avoir repris jeudi dans la ville stratégique d'Ajdabiya (est) -à 160 km au sud de Benghazi, fief des insurgés- reprise par les rebelles la veille, et théâtre de combats meurtriers ces derniers jours, où les unités loyales au colonel Kadhafi maintenaient leur pression.
rp
(AWP/14 avril 2011 18h30)