Le pétrole monte légèrement, avant les stocks américains
Vers 14H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février s'adjugeait 27 cents, à 92,86 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les prix du WTI échappent à la tendance baissière qui pèse sur les prix du Brent (échangé à Londres) du fait de l'anticipation d'une baisse des stocks de brut la semaine dernière aux Etats-Unis, le signe d'une demande dynamique dans le pays, a relevé Matt Smith, du site professionnel Daily Distillation.Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les stocks de brut auraient reculé de 800.000 barils au cours de la semaine achevée le 10 janvier, tandis que les réserves d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient progressé de respectivement 2,3 millions et 1,1 million de barils.
La fédération professionnelle API, qui publie traditionnellement ses propres statistiques à la veille au soir du DoE, a fait état d'un repli bien plus prononcé des stocks de brut, de 4 millions de barils.
Le Brent souffrait pour sa part de l'annonce d'un redémarrage d'un champ pétrolier dans le sud de la Libye, bloqué depuis quelques mois par des troubles politiques, qui a permis au pays de presque tripler sa production quotidienne, de quelque 250.000 barils par jour à 600.000 barils par jour, a poursuivi M. Smith.Même s'il semble incertain que la Libye atteigne son objectif (de revenir à ses pleines capacités de production, soit 1,5 million de barils par jour), le marché semble partir du principe que l'offre de pétrole depuis la Libye va continuer à augmenter, de même qu'en provenance de l'Iran, ont souligné les économistes de Commerzbank.
L'accord intérimaire sur le nucléaire iranien, qui doit entrer en vigueur lundi prochain, ne permet pas la levée des sanctions sur les exportations pétrolières. Mais il ouvre une période de négociations de six mois, qui pourrait, elle, déboucher sur la levée complète des sanctions.