New York ouvre en baisse de 77 cents à 103,21 dollars le baril
Vers 13h05 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai s'échangeait à 103,19 dollars, en repli de 79 cents par rapport à la veille.
"Une partie de la prime liée aux craintes de voir les perturbations en Libye durer est en train de quitter le marché", a expliqué John Kilduff, d'Again Capital.
L'avancée des rebelles en Libye donnait espoir aux investisseurs de voir les exportations de brut reprendre. Les ports pétroliers de Brega et Ras Lanouf sont revenus aux mains des opposants au colonel Kadhafi.
Ceux-ci ont toutefois été contraints de reculer sous le feu des forces loyales au dirigeant libyen mardi alors qu'ils tentaient de prendre la ville de Syrte.
"Il reste des interrogations", a reconnu John Kilduff. "Il semble qu'on se dirige au moins vers une sorte de stabilisation" des prix.
Le cours du baril s'est replié au cours des trois dernières séances après un pic à près de 107 dollars.
Lundi, l'opposition avait indiqué qu'elle projetait d'exporter du pétrole d'ici "moins d'une semaine" et que l'organe politique représentant les rebelles avait signé récemment un accord avec le Qatar déléguant à l'émirat la commercialisation du brut.
Les analystes de Commerzbank estimaient toutefois que "les espoirs d'une normalisation des livraisons de pétrole de la Libye sont exagérés".
"La question de la sécurité est toujours problématique, ce qui rend difficile le retour sur les sites de production des travailleurs pétroliers", ont ajouté les analystes.
Les prix du pétrole étaient par ailleurs pénalisés par un raffermissement du dollar, et pourrait l'être durablement dans la mesure où cette tendance se confirmerait, notamment après de nouveaux commentaires de dirigeants de la Réserve fédérale mardi en faveur d'une réduction de la relance monétaire, a souligné John Kilduff.
cha
(AWP/29 mars 2011 15h30)