Le brut en hausse à New York, dopé par les tensions au Moyen-Orient
Vers 13H15 GMT/15h15 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre, se renchérissait de 46 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et s'échangeait à 108,02 dollars.
"Le pétrole a bondi suite aux informations selon lesquelles des obus ont été tirés de Syrie vers le plateau du Golan", plus précisément sur une partie occupée par Israël, note Phil Flynn, de Price futures Group.
Selon l'armée israélienne, ces tirs n'ont fait ni victimes ni dégât.
"Il s'agit apparemment d'une erreur de tir", a précisé à l'AFP un porte-parole militaire israélien.
Par ailleurs, "il y a encore des réserves sur l'accord préparé par la Syrie et la Russie sur le contrôle des armes chimiques syriennes", observe Carl Larry, analyste à Oil Outlooks and Opinion.
Les chefs de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et américain John Kerry devaient s'entretenir jeudi à Genève, en Suisse, pour discuter du plan selon lequel la Syrie accepterait d'adhérer à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques.
Les investisseurs restent sur leurs gardes à cet égard, craignant qu'un échec de la résolution du conflit en Syrie n'affecte toute la région du Moyen-Orient et in fine l'offre d'or noir.
"Il ne faut pas oublier non plus que l'offre est toujours limitée par les problèmes en Libye", ajoute Carl Larry.
Depuis plusieurs semaines, des terminaux pétroliers sont fermés en Libye, alors que le gouvernement est en conflit avec un groupe de gardes qu'il accuse de chercher à détourner du brut, ces derniers accusant à leur tour les autorités de vendre du pétrole de façon irrégulière.
La production du brut a par conséquent chuté à moins de 100.000 barils par jour, selon des responsables libyens, alors qu'elle s'établit hors période de conflit autour de 1,5 à 1,6 million de barils par jour.
"La demande de son côté est toujours forte", remarque encore Carl Larry. Cette tendance sur les fondamentaux que sont l'offre et la demande de pétrole pousse les prix à la hausse.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a en effet maintenu jeudi dans son rapport mensuel ses prévisions de croissance de la demande pétrolière en 2013 et 2014.
Elle table sur une hausse de 895'000 barils par jour de la demande de brut cette année et une légère accélération l'an prochain, à la faveur d'un raffermissement de la reprise mondiale.
afp/rp
(AWP / 12.09.2013 15h53)