Le brut en nette baisse à New York après des indicateurs mitigés
Vers 14H15 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour l'échéance d'avril, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, s'échangeait à 93,26 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), en baisse de 1,96 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Le pétrole new-yorkais avait cédé plus de 2 dollars la veille, une chute provoquée notamment par des rumeurs de ventes massives par des fonds d'investissement et par la publication des minutes de la banque centrale américaine qui faisaient craindre aux investisseurs un arrêt prématuré des mesures de soutien à la première économie mondiale.
Jeudi le recul du prix du baril de WTI était accentué après la publication de données sur les Etats-Unis "pas particulièrement bonnes", selon Bart Melek, de TD Securities.
Selon le département du Travail, les nouvelles inscriptions au chômage ont rebondi plus que prévu par les analystes aux Etats-Unis du 10 au 16 février après deux semaines de baisse
"Cela implique que la vigueur de la reprise économique du pays n'est peut-être pas aussi robuste qu'on ne le pensait, ce qui pourrait se traduire ultimement par une faiblesse de la demande", a relevé M. Melek.
Les prix à la consommation aux Etats-Unis sont par ailleurs restés stables en janvier par rapport au mois précédent, "ce qui n'apporte aucune raison de se réjouir", a ajouté l'analyste.
Le cours du pétrole était par ailleurs plombé par la contraction plus forte qu'attendu de l'activité privée dans la zone euro en février, selon une première estimation de l'indice PMI composite de la société Markit, selon Matt Smith, de Schneider Electric.
Dans ce contexte, les opérateurs restaient sur leurs gardes en attendant les chiffres hebdomadaires sur les réserves d'or noir aux Etats-Unis, premier pays consommateur de brut au monde, publiées par le département américain de l'Energie (DoE).
D'après les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une hausse de 1,7 million de barils des stocks américains de brut sur la semaine achevée le 15 février.
Les réserves d'essence sont quant à elles attendues en baisse de 700'000 barils, et celles de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) en recul de 1,6 million de barils.
cha
(AWP / 21.02.2013 15h45)