Le brut remonte, aidé par la remise en route de l'oléoduc Seaway aux USA
Vers 11H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 111,26 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, gagnant 62 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance abandonnait quant à lui 66 cents à 94,22 dollars.
Après s'être repliés vendredi, plombés par des prises de bénéfices avant le week-end et par un indicateur américain décevant, les prix du baril regagnaient du terrain, à l'unisson de places boursières, les investisseurs favorisant les actifs jugés risqués tels que les actions et les matières premières.
Les cours étaient également aidés par un net affaiblissement du dollar, à son plus bas niveau depuis huit mois face à l'euro, ce qui rendait plus attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine pour les détenteurs d'autres devises.
Mais le marché du pétrole montait également "parce que l'oléoduc (Seaway) a redémarré avec une capacité accrue", ce qui "réduira les stocks de brut à Cushing", insistait Victor Shum, analyste chez IHS Purvin and Gertz.
L'oléoduc Seaway, qui transporte le brut stocké à Cushing, principal terminal pétrolier des Etats-Unis (dans l'Oklahoma, sud), vers les complexes de raffineries de la côte du Golfe du Mexique, a en effet redémarré vendredi après des travaux d'accroissement de ses capacités.
Cet oléoduc long de 800 km "pourra désormais acheminer 400'000 barils par jour, contre 150'000 barils/jour auparavant. La remise en route de l'oléoduc élargi devrait aider à résoudre les problèmes d'engorgement à Cushing, où les stocks ont atteint début janvier le niveau record de 50,1 millions de barils", expliquaient les analystes de JBC Energy.
Les réserves d'or noir de Cushing, où est stocké le brut texan servant de référence au WTI, évoluent depuis un an à des niveaux historiques, faute d'oléoducs d'une capacité suffisante pour acheminer le pétrole excédentaire vers les raffineries. Or, cette surabondance des stocks de Cushing contribue à tirer vers le bas le cours du WTI à New York.
En désengorgeant Cushing, l'oléoduc Seaway devrait donc permettre au WTI se se renforcer quelque peu, réduisant ainsi dans les prochains mois l'écart avec le Brent échangé à Londres, estimaient les experts de Commerzbank. Cet écart entre les deux prix de référence s'était creusé à plus de 25 dollars courant 2012.
En outre, le marché restait soutenu par des informations faisant état d'une baisse de plus de 5% en décembre de la production de pétrole de l'Arabie saoudite, le premier pays exportateur de brut au monde, à environ 9 millions de barils par jour, afin d'enrayer une éventuelle baisse des prix face à une demande énergétique mondiale minée par le ralentissement économique.
tt
(AWP / 14.01.2013 13h15)