Le brut en légère hausse à New York après le recul des stocks de brut us
(reprise de vendredi soir)
New York - Le pétrole à New York a terminé en légère hausse vendredi, la prudence restant de mise après l'annonce d'un fort recul des stocks de brut mais d'une hausse des réserves de produits raffinés aux Etats-Unis, et la diffusion de chiffres mitigés sur l'emploi.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février a avancé de 17 cents, pour s'établir à 93,09 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché a trouvé "un peu de soutien" auprès de la publication des chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE), faisant état d'une "grosse baisse des stocks de brut" aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d'or noir, a noté Bill Baruch, de iiTrader.com.
Les réserves de brut ont de fait diminué de 11,1 millions de barils lors de la semaine achevée le 28 décembre alors que les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires prévoyaient une baisse de seulement 1 million de barils.
Mais elles restent à un niveau élevé puisqu'elles sont en hausse de 9,2% par rapport à leur niveau d'il y a un an.
Parallèlement les stocks de produits distillés ont augmenté de 4,6 millions de barils et ceux d'essence de 2,6 millions de barils, plus que ce à quoi s'attendaient les analystes.
Les investisseurs ont par ailleurs digéré des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis "un peu meilleurs qu'attendu, mais qui ne sont pas encore assez solides pour vraiment faire baisser le chômage", a noté Bart Melek, de TD Securities.
Les embauches ont en effet ralenti en décembre et ont été insuffisantes pour faire reculer le taux de chômage, qui est resté à 7,8%. Il se maintient toutefois à son niveau le plus bas en quatre ans.
Le prix du brut avait pourtant débuté la séance dans le rouge, miné par la publication jeudi des minutes de la dernière réunion de la banque centrale américaine (Fed) où est "évoqué la possibilité que sa politique d'assouplissement monétaire, qui semblait infinie, puisse en fait se terminer à la fin de l'année", a remarqué Matt Smith, de Schneider Electric.
La Fed avait décidé en décembre de racheter des actifs financiers pendant une durée indéterminée, pour un montant total de 85 milliards de dollars par mois.
Une telle politique, qui vise à renforcer la vigueur de l'économie, favorise en général l'achat d'actifs risqués comme les matières premières.
Mais selon le compte-rendu de la réunion du comité de politique monétaire de la Fed, certains de ses responsables ont estimé qu'il conviendrait de ralentir les rachats ou d'y mettre un terme bien avant la fin 2013.
rp
(AWP / 07.01.2013 06h21)