Le brut finit en baisse à New York, dans le sillage du Brent
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mars a terminé à 84,32 dollars, en recul de 49 cents par rapport à la veille.
A Londres, sur l'IntercontinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance en avril a perdu 1,44 dollar à 101,64 dollars.
"On a enfin une correction sur les prix du Brent", a noté Tom Bentz, de BNP Paribas, et les prix du "WTI", le brut échangé à New York, ont suivi.
Le prix du baril de Brent est monté jusqu'à 104,04 dollars mardi avant de se replier sèchement alors que "les choses se calment au Proche-Orient", a souligné Tom Bentz. Les cours n'avaient pas dépassé les 104 dollars depuis le 26 septembre 2008.
Les révoltes populaires qui secouent la région ont principalement soutenu les prix du brut en Europe et en Asie, plus directement concernés.
A la suite du départ du président égyptien Hosni Moubarak, chassé par le peuple, les investisseurs s'interrogeaient sur un éventuel mouvement de contagion à des pays exportateurs de pétrole.
L'Egypte abrite deux routes stratégiques pour l'acheminement du brut pompé dans les pays du Golfe, le canal de Suez et l'oléoduc Sumed (Suez-Méditerranée).
L'Iran -- deuxième producteur au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) -- a été le théâtre lundi de manifestations anti-gouvernementales qui ont donné lieu à des affrontements avec les forces de sécurité, mais ne se sont pas poursuivies mardi.
En outre, les investisseurs s'attendaient à voir une nouvelle fois les stocks de brut augmenter aux Etats-Unis. Le département de l'Energie publie son relevé hebdomadaire mercredi, et les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires s'attendent à une hausse de 2,3 millions de barils des réserves de brut.
Selon eux, les stocks d'essence auraient progressé de 2 millions de barils. Ceux de produits distillés (dont le fioul de chauffage et le gazole) auraient en revanche reculé de 1,2 million de barils.
A l'ouverture, le marché pétrolier avait été soutenu par un solide indicateur sur l'activité industrielle dans la région de New York, qui s'accélérait en février.
"Cela alimente le côté demande du marché et soutient des prix qui ont bien reculé depuis plusieurs séances", a observé John Kilduff, d'Again Capital.
Toutefois, les ventes de détail aux Etats-Unis ont commencé l'année sur une note peu enthousiaste après leur forte progression au dernier trimestre 2010.
En Chine, moteur de la demande en énergie, les chiffres de l'inflation ont montré que l'économie continuait de s'accroître mais les craintes de voir les autorités chinoises prendre des mesures pour éviter la surchauffe persistaient, a souligné Tom Bentz.
La hausse des prix n'a été que légèrement domptée à 4,9% en janvier.
rp
(AWP/16 février 2011 06h21)