Maintien autour de l'équilibre malgré le PIB américain
Vers 13H30 GMT (15H30 HEC), le baril de WTI "light sweet crude" pour livraison en juin valait 104,49 dollars, en repli de 6 cents par rapport à la clôture de jeudi, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Même si les cours ont d'abord baissé dans les instants qui ont suivi la publication du PIB, le marché a réussi à se maintenir", s'est félicité John Kilduff, d'Again Capital.
La croissance économique des Etats-Unis, premier consommateur mondial de brut, a ralenti nettement au premier trimestre, selon la première estimation officielle du PIB américain de l'hiver publiée vendredi.
Par rapport au trimestre précédent, le produit intérieur brut du pays a augmenté de 2,2% en rythme annualisé de janvier à mars après avoir progressé de 3,0% pendant les trois mois d'automne, a indiqué le département du Commerce.
Le chiffre du ministère est inférieur à l'estimation médiane des analystes, qui donnait un taux de croissance de 2,5% au premier trimestre.
Ces statistiques ont mis le marché "sous pression", mais les cours se maintiennent car les investisseurs estiment que la Réserve fédérale (Fed) n'aura plus le choix d'intervenir: "une mesure d'assouplissement monétaire est attendue pour les prochains mois, sans doute juillet, avant l'élection" présidentielle américaine, a déclaré M. Kilduff.
Le patron de la Fed, Ben Bernanke, a évoqué mercredi la possibilité d'un assouplissement monétaire supplémentaire si besoin était. De telles mesures se traduisent habituellement par des injections de liquidités dans la première économie mondiale qui ont pour effet de diluer la valeur du billet vert.
Un dollar faible est avantageux pour les investisseurs étrangers, munis d'autres devises.
Dans le reste de l'actualité financière, les investisseurs digéraient la décision de l'agence de notation Standard and Poor's (S&P) d'abaisser de deux crans la note de solvabilité financière de l'Espagne, de "A", à "BBB+", en raison des "risques importants" pesant sur la croissance économique du pays.
Mais le marché pétrolier semblait relativement indifférent, ce qui faisait dire à Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric) que "le goût du risque reste intact".
"Les faibles statistiques publiées cette semaine ont toutes été ignorées et le marché a plutôt avancé grâce aux résultats d'entreprises corrects" aux Etats-Unis, a-t-il noté.
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(AWP / 27.04.2012 16h26)