Ouverture attentiste, baril autour de 100 dollars
Vers 14h10, sur New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mars s'échangeait à 88,51 dollars, en recul de 52 cents par rapport à vendredi.
A Londres en revanche, le baril de Brent de la mer du Nord s'échangeait à 99,85 dollars (+2 cents), oscillant autour du seuil des 100 dollars, franchis la semaine dernière pour la première fois depuis octobre 2008.
"Le marché est toujours inquiet de la situation au Proche-Orient", a relevé Phil Flynn, de PFG Best. "Mais les inquiétudes concernant l'économie persistent également".
Au 14e jour de la révolte contre le président Hosni Moubarak, les manifestants maintenaient la pression. Un dialogue politique national a été engagé dimanche, mais les premières offres ont été jugées insuffisantes par la première force d'opposition, les Frères musulmans.
L'Egypte n'est pas un gros producteur de brut, mais le marché pétrolier craint surtout des perturbations dans les acheminements des hydrocarbures pompés au Proche-Orient si la situation s'envenime ou s'étend à ses pays voisins.
Le pays abrite deux voies stratégiques acheminant le pétrole du Proche-Orient, de la mer Rouge à la Méditerranée: le canal de Suez et l'oléoduc Suez-Méditerranée (Sumed).
"Même si la situation en Egypte est loin d'être résolue, un léger apaisement des tensions concernant la région a contribué à calmer le marché", ont indiqué les analystes de Barclays Capital.
Moins inquiets d'un embrasement immédiat au Proche-Orient, les opérateurs recommencent à prendre en compte la surabondance des stocks pétroliers aux Etats-Unis, qui plombent les cours sur le marché new-yorkais.
Autre facteur négatif pour les cours lundi, le dollar se renforçait légèrement, écornant l'attractivité du brut pour les acheteurs munis d'autres devises.
cha
(AWP/07 février 2011 15h40)