Le brut finit en hausse à New York, dans un marché plus optimiste
(reprise de la veille)
New York - Les cours du pétrole ont fini en hausse lundi à New York, dans un marché porté par un regain d'optimisme au sujet de l'économie américaine, un dollar fort et des tensions toujours vives au Moyen-Orient.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril a gagné 1,03 dollar par rapport à la clôture de vendredi, à 108,09 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, dont c'est le second jour comme contrat de référence, a fini à 125,71 dollars, en repli de 10 cents par rapport à la clôture de vendredi.
"Le marché a une vision de plus en plus optimiste vis-à-vis de l'économie américaine particulièrement, et des attentes de plus en plus nombreuses quant à une accélération de la croissance aux Etats-Unis", a relevé Bart Melek, de TD Securities.
Les investisseurs étaient notamment encouragés par l'amélioration du marché de l'emploi aux Etats-Unis grâce à de meilleurs chiffres du chômage en janvier et en février, un signe pour beaucoup d'observateurs que l'économie américaine est en train de se renforcer.
En outre, "les tensions géopolitiques reviennent au premier plan avec l'Arabie Saoudite qui refuse de s'aligner sur les prix proposés par l'Iran pour vendre son pétrole à l'Inde", a noté Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric).
Le régime iranien, accusé par les Occidentaux de vouloir se doter de l'arme atomique et soumis à des sanctions, est visé par un embargo graduel sur le pétrole décidé par l'Europe en février et cherche donc des nouveaux débouchés.
Téhéran cherche donc à palier la perte de ces contrats en se tournant vers l'Inde qui achète déjà annuellement pour quelque 11 milliards de dollars de pétrole à l'Iran, son deuxième fournisseur après l'Arabie saoudite.
Ce développement intervient dans la foulée de la visite en Iran d'une délégation officielle indienne la semaine dernière afin d'examiner les possibilités d'accroître les exportations indiennes afin de financer le paiement de l'énorme facture pétrolière de l'Inde envers Téhéran.
Par ailleurs, un dollar plus faible face à l'euro lundi "favorise les prix des matières premières", a souligné Bart Melek, la baisse du billet vert favorisant les achats de brut libellés en dollar pour les acheteurs munis d'autres devises.
Cette tendance haussière était contrebalancée par des inquiétudes persistantes sur la vigueur de la demande européenne à la suite de commentaires du Fonds monétaire international selon qui "la Grèce pourrait avoir besoin d'un autre plan de sauvetage", a noté Matt Smith.
Toutefois, ont remarqué les analystes de Barclays Capital, les craintes su sujet d'un fléchissement de la demande en Europe constatées en novembre et en décembre "proviennent seulement des anomalies climatiques et non d'un effondrement de la demande résultant de la crise de la dette européenne".
rp
(AWP / 20.03.2012 06h21)