Le brut ouvre en baisse à New York, petit répit après l'envolée
Vers 14H10 GMT/15h10 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mars s'échangeait à 91,87 dollars, en recul de 32 cents par rapport à la veille.
A Londres, le baril de Brent cédait du terrain également, mais se maintenait à plus de 100 dollars.
Les prix se repliaient de leurs plus hauts niveaux depuis octobre 2008. Le baril de pétrole texan avait gagné 6,55 dollars en deux jours.
L'envolée des prix du pétrole a été nourrie sur les deux dernières séances par la prime de risque géopolitique accordée à la suite du soulèvement populaire en Egypte.
Le pays n'est pas un producteur essentiel, mais il abrite deux voies stratégiques acheminant le brut du Moyen-Orient de la mer Rouge à la Méditerranée : le canal de Suez et l'oléoduc Suez-Méditerranée (Sumed).
La journée de mardi se voulait décisive, avec des manifestations massives à l'appel de l'opposition qui attendait un million de personnes dans les rues. De son côté, l'armée s'est engagée à ne pas faire usage de la force.
"Il y a l'espoir d'une transition ordonnée, s'il devait y en avoir une. Il ne semble pas que l'armée va refouler les manifestants. Cela apaise certaines craintes du marché", a constaté Phil Flynn, de PFG Best Research.
Toutefois, les opérateurs gardaient un oeil sur la situation en Jordanie, où le roi Abdallah II a nommé un nouveau gouvernement après plusieurs manifestations de l'opposition.
"Les flammes du mécontentement continue de se propager", a observé Phil Flynn, tempérant la détente du marché. Après la Tunisie et l'Egypte, les investisseurs s'inquiétaient de la contagion des mouvements de protestation dans une région sensible, notamment à des pays producteurs de pétrole comme l'Algérie ou la Libye.
Sur un tout autre sujet, les opérateurs de marché aux Etats-Unis surveillaient la progression d'une nouvelle offensive hivernale dans le centre du pays, accompagnée de fortes chutes de neige, de pluies verglaçantes et de vent en rafales.
"Il y a beaucoup d'inquiétudes au sujet de la tempête et de son impact sur la demande", a rapporté Phil Flynn.
rp
(AWP/01 février 2011 15h30)