Ouverture en baisse à New York, le prix repasse sous 100 dollars
Vers 14H30 GMT (15H30 HEC), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février évoluait à 99,12 dollars, en repli de 1,27 dollar par rapport à la clôture de la veille sur le New York Mercantile Exchange.
"Il semble que l'attention se détourne des tensions géopolitiques pour se fixer sur la crise de la dette en Europe, ce qui se reflète dans le sentiment général du marché", a indiqué Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric).
En particulier, l'or noir se repliait après que l'Iran eut assuré n'avoir jamais dans son histoire tenté de fermer le détroit d'Ormuz, par lequel transite une quantité importante du pétrole transporté par voie maritime dans le monde.
En Europe, les négociations sur la restructuration de la dette grecque se poursuivaient vendredi sans qu'aucune annonce officielle n'ait été faite.
"Les autorités grecques ont dit être toujours en discussion avec les créanciers ce qui soulève de l'inquiétude: cette crise de la dette va-t-elle continuer à évoluer en dents de scie et à peser sur la demande en pétrole dans la zone euro, se répercutant aux Etats-Unis et dans le reste de la planète", a expliqué M. Smith.
Le pétrole était également affecté par la baisse de l'euro face au dollar, valeur refuge, a remarqué l'analyste. Le baril étant libellé en monnaie américaine, toute hausse du billet vert pénalise les acheteurs munis d'autres devises.
Le marché digérait en outre le rapport hebdomadaire des autorités américaines sur les stocks de pétrole aux Etats-Unis.
Ce relevé a fait état d'une hausse marquée des stocks d'essence (+3,7 millions de barils) aux Etats-Unis lors de la semaine achevée le 13 janvier, à contre-courant des réserves de brut. Par rapport à la même période de l'année dernière, la demande de carburant a reculé de 6,1%.
"On n'a pas vu de tel niveau depuis 2001", a souligné M. Smith, notamment que la demande aux Etats-Unis est "très molle".
En outre, "un hiver chaud bouleverse le niveau de la demande dans l'OCDE", l'Organisation de coopération et de développement économique, ont remarqué les analystes de Barclay's Capital.
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(AWP / 20.01.2012 16h15)