En hausse dans un regain d'espoir sur la zone euro
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre s'échangeait à 114,22 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 51 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 1,04 dollar à 98,82 dollars, après s'être hissé jusqu'à 99,20 dollars, un plus haut depuis fin juillet.
En Italie, le Sénat a approuvé vendredi les mesures budgétaires et les réformes structurelles promises à l'Union européenne (UE), ouvrant ainsi la voie à son adoption définitive dès samedi par la Chambre des députés.
L'adoption de ce train de mesures d'austérité doit ouvrir la voie à une démission du chef du gouvernement Silvio Berlusconi, et à son éventuel remplacement par l'économiste et ex-commissaire européen Mario Monti, qui prendrait la tête d'un gouvernement d'unité nationale.
En Grèce, le gouvernement grec de coalition formé par le Premier ministre Lucas Papademos, ex-vice-président de la Banque centrale européenne (BCE), a prêté serment vendredi en fin d'après-midi à la résidence présidentielle.
Ces avancées politiques soutenaient l'appétit des investisseurs pour les investissements jugés les plus risqués, comme l'euro et les matières premières énergétiques.
Ainsi, le billet vert, considéré comme une valeur refuge, se trouvait sous pression, rendant plus attractifs les achats de brut libellé en dollar pour les investisseurs munis d'autres devises.
De plus, le Brent était aidé par le regain de préoccupation sur les ambitions nucléaires de l'Iran", notait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital, après un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) diffusé mardi faisant part de "sérieuses inquiétudes" sur le programme nucléaire de Téhéran.
"La Chine et la Russie ont redit jeudi qu'ils s'apposeraient à de nouvelles sanctions contre l'Iran, la tension géopolitique monte et la prime de risque pour le marché pétrolier devrait donc rester élevée", expliquait M. Kryuchenkov.
L'Iran est le deuxième producteur au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et contrôle le détroit d'Ormuz, passage maritime stratégique par lequel transite 40% du trafic maritime pétrolier mondial.
ds
(AWP / 11.11.2011 18h11)