Le brut poursuit sa hausse avant les chiffres des stocks américains
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s'échangeait à 118,33 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,27 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août, dont c'est le dernier jour de cotation, progressait de 1,22 dollar à 98,72 dollars.
Les cours du baril poursuivaient l'élan amorcé mardi "en réponse à une reprise des marchés actions et à une remontée de l'euro, ainsi qu'à un indicateur étonnamment positif sur les mises en chantier de logements aux Etats-Unis, ce qui constitue un cocktail très favorable", soulignait Peter Beutel, analyste de Cameron Hanover.
La dépréciation du dollar, en particulier face à un euro revigoré, continuait mercredi de rendre plus favorables les achats de brut, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.
"Les opérateurs espèrent que la zone euro se rapproche d'une solution" pour résoudre la crise de la dette grecque, expliquait M. Beutel, notant le relatif regain d'optimisme des marchés à la veille d'une réunion des dirigeants de la zone euro sur le sujet.
Les cours du baril étaient par ailleurs soutenus par la perspective d'une nouvelle chute des réserves de brut aux Etats-Unis, qui ont déjà baissé de plus de 18 millions de barils sur les six semaines précédentes, signe de la relative solidité de la consommation américaine.
La fédération professionnelle API a estimé mardi soir que ces stocks avaient chuté de 5,2 millions de barils sur la semaine achevée le 15 juillet.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les chiffres officiels du Département américain de l'Energie (DoE), attendus mercredi, devraient faire état d'une baisse de 1,4 million de barils des stocks de brut la semaine dernière.
Ils devraient également annoncer un léger recul de 200'000 barils des réserves d'essence, très surveillées dans la période estivale des grands déplacements en voiture dans le pays, et une hausse de 1,2 million de barils des stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage).
"A n'importe quel autre moment, ces chiffres auraient un effet haussier pour les cours du pétrole, mais en l'occurrence, il est difficile de se réjouir des baisses consécutives des stocks de brut américains", tempérait cependant Olivier Jakob, de la société suisse Petromatrix.
En effet, "on s'attend à ce que les 30 millions de barils issus des réserves stratégiques des Etats-Unis (et mis sur le marché en juillet dans le cadre d'une décision de l'Agence internationale de l'Energie, ou AIE, ndlr) soient transférés dans les prochaines semaines aux stocks commerciaux", qui devraient donc enregistrer de substantielles hausses, notait M. Jakob.
mm
(AWP / 20.07.2011 12h31)