Le pétrole recule : prises de bénéfices, Fed et demande pèsent
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en novembre a cédé 0,85%, pour clôturer à 93,53 dollars.
Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain, avec échéance en octobre, dont c'était le dernier jour de cotation, il a abandonné 1,00%, à 90,28 dollars.
Il y avait près d'un mois que le WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. n'avait pas enchaîné deux séances négatives, pris dans une lame de fond qui l'a fait progresser de 16%.
Le vent de face s'est franchement levé avec la publication du rapport hebdomadaire sur les stocks américains de pétrole.
Il a montré un ralentissement du taux d'activité des raffineries aux États-Unis, à 91,7% contre 93,1%, au plus bas depuis quasiment trois mois, ce qui témoigne de l'anticipation, par les pétroliers, d'une moindre demande.
"La demande d'essence est particulièrement faible", a relevé John Kilduff, pour qui, après s'être longtemps concentré sur l'offre, le marché prête désormais davantage attention à l'état de la demande.
Outre l'activité des raffineries, les importations d'essence aux États-Unis, à leur plus bas depuis six mois, sont un autre indice d'un moindre appétit du marché américain.
Mercredi, le prix de gros de l'essence aux États-Unis a enregistré une quatrième séance négative d'affilée.
Déjà en manque d'air, le marché a nettement cédé après la communication de la banque centrale américaine (Fed), dont les membres prévoient, majoritairement, une dernière hausse du taux directeur cette année, et le voit rester à un niveau plus élevé l'an prochain qu'ils ne l'imaginaient en juin.
Pour Edward Moya, d'Oanda, "des inquiétudes quant à la capacité de l'économie américaine à atterrir en douceur" dans un contexte de resserrement monétaire prolongé "vont entraîner une petite correction du pétrole".
Des prix élevés de l'énergie en général et du pétrole en particulier "sont un handicap pour l'économie. Ils agissent comme une taxe supplémentaire sur la consommation", estime Marc Chandler, de Bannockburn Global Forex.
Pour les analystes de TD Securities, le mouvement de hausse des cours arrive à son terme, "et le risque de voir davantage de ventes augmente".
(c) AFP