Le pétrole repart à la hausse, soutenu par la crise ukrainienne
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mars, contrat le plus échangé à Londres, à gagné 2,23% pour finir à 88,20 dollars.
A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), également pour échéance en mars, a lui pris 2,74% pour clôturer à 85,60 dollars.
"La Russie exporte cinq millions de barils par jour. Donc il suffit qu'on ait des sanctions ou des problèmes d'acheminement, un oléoduc qui explose ou un terminal de stockage qu'on ferme" pour que l'offre se contracte, a poursuivi l'analyste.
Le marché mondial de l'or noir "est déjà tendu, donc on ne peut pas se permettre de perdre un baril de plus", a insisté Robert Yawger.
Après la mise en alerte de 8.500 militaires américains lundi, les forces armées russes ont lancé mardi une nouvelle série de manoeuvres à proximité de l'Ukraine et en Crimée annexée.
Mardi toujours, un haut responsable américain a mis en garde Moscou contre toute "instrumentalisation" de ses ventes d'hydocarbures. "La Russie a au moins autant besoin des revenus du gaz et du pétrole que l'Europe a besoin de ses livraisons d'énergie", a déclaré le responsable.
Après avoir accompagné lundi dans le rouge les marchés actions, qui ont eux fini par se redresser, les cours du brut ont changé résolument de cap mardi alors que Wall Street évoluait en ordre dispersé.
La Russie n'est pas le seul pays producteur sur lequel les investisseurs ont les yeux braqués, a rappelé Louise Dickson, analyse du cabinet Rystad Energy.
Les Emirats arabes unis, plusieurs fois attaqués ces derniers jours par des tirs des rebelles Houthis du Yémen, ou la Libye, qui n'a toujours pas de date pour ses élections, ce qui bloque une partie de la production, sont aussi scrutés.
La publication mercredi du rapport hebdomadaire sur les stocks américains de brut pourrait pousser le marché à flirter de nouveau avec les sommets de 7 ans établis la semaine dernière, selon Robert Yawger (89,50 dollars pour le Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole.).
Les analystes tablent sur une baisse de 800.000 barils, selon le consensus établi par l'agence Bloomberg, ce qui serait la huitième baisse en neuf semaines. Un recul d'au moins 600.000 barils inscrirait les réserves au plus bas depuis 2018, selon Robert Yawger.
Pour Edward Moya, analyste d'Oanda, un discours ferme de la Banque centrale américaine (Fed) mercredi à l'issue de la réunion de son comité de politique monétaire pourrait cependant "pousser le marché à fuir le risque, un mouvement auxquel même les prix du pétrole ne pourraient pas se soustraire".
(c) AFP