Le pétrole porté par un regain d'optimisme sur un accord entre producteurs jeudi
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour livraison en mai a fini en hausse de 6,2%, ou 1,46 dollar, à 25,09 dollars.
A Londres, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin s'est apprécié de 3,0%, ou 97 cents, pour terminer à 32,84 dollars.
Ils doivent en effet se réunir jeudi en téléconférence pour statuer sur une éventuelle réduction de leurs extractions, une réunion déjà reportée puisqu'elle devait initialement se tenir lundi.
Certains pays semblaient se montrer réticents mais plusieurs éléments ont ravivé mercredi l'optimisme des investisseurs.
Un porte-parole du ministère de l'Energie russe a ainsi indiqué à l'agence TASS, peu avant la clôture, que Moscou était "prêt à réduire de 1,6 million de barils par jour" sa production, soit 14% de son niveau au premier trimestre 2020.
Un rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'informations sur l'Energie (EIA) a par ailleurs montré que la récente chute des cours avaient déjà eu un impact significatif sur les producteurs américains: ils ont pompé 12,4 millions de barils par jour (mbj) lors de la semaine se terminant le 4 avril, ce qui représente une forte baisse par rapport au 13 mbj extraits la semaine précédente.
L'EIA avait aussi révisé mardi à la baisse ses prévisions de production sur l'ensemble de l'année, de 13 millions de barils par jour (mbj) à 11,8 mbj.
"Toutefois, les membres de l'OPEP+ vont probablement vouloir s'assurer que la production ne va pas soudainement repartir à la hausse aux États-Unis dès que les prix vont se redresser", ajoute-t-il.
Par ailleurs, "même si l'OPEP+ parvient à un accord sur une diminution de leurs extractions, cela ne sera probablement pas suffisant pour compenser la baisse massive de la demande à court terme", relève aussi le spécialiste.
Les cours de l'or noir, qui ont bouclé la semaine dernière leur pire trimestre de l'histoire, sont pénalisés par la chute de la demande en énergie à la suite des mesures de confinement imposées pour enrayer la propagation de la pandémie de coronavirus.
Les réserves commerciales de brut aux États-Unis ont ainsi gonflé de 15,2 millions de barils en une seule semaine, la plus forte augmentation jamais enregistrée depuis que ces données existent.
(c) AFP