Le pétrole accroit ses pertes malgré l'accord de l'Opep+
Vers 12H30 GMT (14H30 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 64,56 dollars à Londres, en baisse de 0,77% par rapport à la clôture de lundi.
Sans surprise, les 14 membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs dix pays partenaires ont reconduit mardi, pour neuf mois, leur accord de décembre dernier visant à réduire leur offre cumulée de 1,2 million de barils/jour par rapport à leur production d'octobre 2018.
Cette extension jusqu'à mars 2020 intervient alors que les prix restent sous forte pression, entre une offre abondante alimentée par le boom du pétrole de schiste américain et une consommation mondiale en berne sur fond d'essoufflement économique.
Les 24 pays ont également approuvé à l'unanimité, malgré les récriminations de l'Iran, une "charte" pour pérenniser leur alliance à travers un mécanisme de "coopération permanente".
Les Russes et les Saoudiens s'étaient accordés dès ce week-end sur un prolongement de l'accord de réduction, ce qui avait temporairement porté les cours lundi.
Mais "vu les derniers chiffres, c'était le minimum vital que pouvait faire l'OPEP pour empêcher un effondrement majeur des prix", a estimé plus tôt dans la journée Tamas Varga, analyste pour PVM.
Et "avec des tensions commerciales qui vont probablement s'accroître d'ici à 2020, les calculs pourraient montrer que la baisse de la production ne va pas beaucoup tirer les prix vers le haut", a souligné Michael Hewson, analyste pour CMC, malgré la récente trêve commerciale conclue entre les États-Unis et la Chine.
Les discussions sur un accord commercial entre les États-Unis et la Chine ont d'ailleurs repris, a affirmé lundi le président américain Donald Trump, qui a toutefois estimé que tout accord devrait "pencher" en faveur des États-Unis.
(c) AwP