Le pétrole recule, miné par la production américaine et la guerre commerciale
Des informations en fin de séance indiquant que l'administration de Donald Trump étudiait la possibilité de supprimer tout ou partie des tarifs douaniers imposés à la Chine ont néanmoins permis de tempérer la baisse des prix.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a clôturé à 61,18 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 14 cents par rapport à la clôture de mercredi.
"Le pétrole est enlisé dans l'actualité politique et des signaux contradictoires sur l'offre et la demande", a observé Phil Flynn, de Price Futures Group.
En pleine guerre commerciale entre Pékin et Washington, la justice américaine a ouvert une enquête pénale sur des soupçons de vols de technologies par le géant chinois des télécommunications Huawei, a affirmé le Wall Street Journal mercredi. Huawei est un sujet de discorde diplomatique et commerciale entre les deux puissances.
Cette mauvaise nouvelle pour les rapports entre les deux pays fait craindre aux investisseurs un enlisement de la guerre commerciale, et des conséquences aggravées sur la croissance des deux plus grosses économies du monde, synonyme de baisse de la demande mondiale en énergie.
Plus tôt dans la semaine, l'EIA a également prédit que la production d'or noir aux États-Unis devrait atteindre en moyenne 12,9 mbj en 2020.
Dans ce contexte, les efforts de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui limite sa production pour soutenir les prix, ne suffisent pas à rassurer le marché.
La production totale des membres de l'OPEP a décliné de 751.000 barils par jour (bj) en décembre, à 31,58 millions de barils par jour (mbj), l'Arabie saoudite représentant à elle seule plus de la moitié de ce recul selon des sources secondaires (indirectes) citées par l'OPEP dans son rapport mensuel sur le pétrole, publié jeudi.
(c) AFP