Le pétrole perd plus d'un dollar et finit sous les 50 dollars à New York
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a perdu 1,01 dollar à 49,16 dollars sur le contrat pour livraison en septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a terminé à 51,78 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en recul de 87 cents par rapport à lundi.
Des indicateurs américains contrastés ont "servi de déclencheur à des prises de bénéfices", a commenté Mike Lynch de Strategic Energy & Economic Research.
James Williams de WTRG pointait lui aussi des prises de bénéfices tout en cherchant quel élément concret du marché avait pu les déclencher.
"La seule chose que je trouve, c'est la poursuite de la réaction à l'absence d'embargo américain sur le brut vénézuélien, ce que les investisseurs avaient craint lundi", a-t-il expliqué.
Les Etats-Unis ont seulement gelé les avoirs du chef de l'Etat Nicolas Maduro alors qu'une interdiction des exportations de pétrole américain, plus léger et nécessaire au bon fonctionnement du complexe pétrolier du Venezuela, ou une interdiction des importations de brut vénézuélien, aurait "fait bondir le brut de plusieurs dollars" a estimé Phil Flynn.
Le marché subissait par ailleurs un léger regain du dollar dont la nette baisse avait été l'un des principaux moteurs de la hausse des cours ces deniers mois en rendant le brut, libellé dans cette monnaie, mécaniquement moins onéreux pour les acheteurs utilisant d'autres devises.
Stocks en ligne de mire
Certains analystes s'inquiétaient d'une hausse de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), malgré l'accord de limitation des extractions en place depuis le début de l'année.
La Libye, mais aussi le Nigeria, ont été exemptés de réduire leurs extractions même s'ils font partie de l'OPEP.
"Les barils supplémentaires vont rogner le déficit anticipé d'offre par rapport à la demande au troisième trimestre, limitant la décrue anticipée des stocks", a commenté Tim Evans de Citi dans une note.
Le marché se tournait désormais vers les réserves américaines, sur lesquelles le département américain de l'Energie (DoE) publiera ses données hebdomadaires mercredi.
Les réserves de brut pourraient avoir reculé de 3,3 millions de barils, celles d'essence de 1,2 million de barils, et celles de produits distillés de 950.000 barils, selon la médiane d'estimations d'analystes compilées par l'agence Bloomberg.
"Les réserves américaines de brut ont baissé 14 fois au cours des 16 dernières semaines", a rappelé Tim Evans.
(c) AFP