Le pétrole flanche, entre hausse du dollar et crainte d'une surabondance du marché
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 45,95 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 64 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en octobre perdait pour sa part 75 cents à 43,16 dollars.
La hausse des prix a atteint 0,2% en août, soit plus que prévu, alimentant les spéculations sur une prochaine hausse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui se réunit la semaine prochaine.
Dans la foulée, le dollar s'est apprécié, ce qui est de nature à freiner les achats de pétrole, libellés en billet vert, pour les investisseurs munis d'autres devises.
La reprise des exportations au départ des ports libyens, combinée à la solidité du dollar, la devise dans laquelle est libellé le pétrole, a pesé sur le Brent et le WTI qui ont tous deux terminé la semaine en baisse, résumait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Les fondamentaux du marché, toujours orientés vers un surcroît d'offre par rapport à la demande, semblaient reprendre lourdement le dessus, après une tentative de rebond des cours la veille.
Les facteurs temporaires ne peuvent pas apporter un soutien de long terme aux cours du pétrole. Le sur-approvisionnement du marché mondial du pétrole (...) risque de devenir encore plus important avec le retour de la Libye et du Nigeria, expliquaient les experts de Commerzbank.
Le pétrole faiblissait, renouant avec sa tendance des derniers jours et après avoir progressé jeudi, soutenus par la suspension partielle aux Etats-Unis de l'oléoduc colonial numéro 1 qui transporte habituellement de l'essence entre le Texas (sud) et la côte nord-est du pays.
Ces derniers mettaient en outre en avant des chiffres montrant que les exportations de pétrole d'Iran ont progressé de 15% en août, à 2,11 millions de barils par jour, soit un plus haut en 5 ans.
En outre, la société de services pétroliers Baker Hughes va publier de nouveaux chiffres de l'activité du forage aux Etats-Unis ce soir. S'ils font état d'une onzième hausse en douze semaines, cela élèverait les craintes à propos de la surabondance, ont ajouté les analystes de Commerzbank.
La semaine prochaine, les investisseurs pourraient tourner de plus en plus leur attention vers une réunion informelle des pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à la fin du mois à Alger, en marge du Forum international de l'énergie.
(c) AFP