Le pétrole se montre prudent avant les stocks américains de brut
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 49,16 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 12 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juin perdait 4 cents à 48,27 dollars.
Dans le sillage des chiffres de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API), le prix du Brent a même atteint mardi à 20H30 GMT 49,75 dollars, un maximum en six mois et demi, tandis que le WTI est monté au même moment à 48,76 dollars, au plus haut en sept mois.
Selon les estimations de l'API, les stocks américains de brut auraient en effet décliné à nouveau la semaine dernière, de 1,1 million de barils, tandis que les réserves d'essence aurait baissé de 1,9 million de barils et celles de produits distillés de 2 millions de barils.
L'idée d'un rééquilibrage imminent de l'offre semble donc faire de plus en plus son chemin dans l'esprit des investisseurs, d'autant que les incendies de forêt se poursuivaient dans la province canadienne de l'Alberta, progressant vers les exploitations de sables bitumineux, et que la production du Nigeria était également perturbée par des troubles dans la région du delta du Niger.
"Les prix sont toujours tirés à la hausse par les fortes et imprévues interruptions de production au Canada et au Nigeria - elles représentent plus de 2 millions de barils par jour et absorbent ainsi entièrement la surabondance sur le marché mondial du pétrole. Sans l'offre croissante en provenance d'Iran, le marché pétrolier serait en important déficit", relevaient les analystes de Commerzbank.
Selon les prévisions du Conference Board of Canada, la production de pétrole a été réduite de 1,2 million de barils par jour en moyenne à cause des feux de forêts, privant le produit intérieur brut (PIB) de la province de l'Alberta (ouest canadien) d'un milliard de dollars.
Les cours s'essoufflaient toutefois quelque peu mercredi, les investisseurs optant pour l'attentisme avant la publication des dernières statistiques du département américain de l'Énergie (DoE) sur les stocks de brut aux États-Unis, attendue à 14H30 GMT.
Selon cette dernière en effet, le rapport du DoE devrait montrer une nouvelle forte baisse des réserves de brut, de 3,5 millions de barils, ainsi qu'un déclin de 1 million de barils des stocks d'essence comme de ceux de produits distillés (dont le gazole, le fioul de chauffage, et le kérosène).
"Les stocks américains de pétrole pourraient être excitants cet après-midi étant donné le déclin surprise (enregistré) la semaine dernière, qui a contribué à la hausse des prix. Un autre repli pourrait signaler un tournant et nous aider à nous rapprocher du niveau clé des 50 dollars", commentait Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets.
Cela pourrait confirmer la situation actuelle de déficit de l'offre par rapport à la demande dont a fait état la banque Goldman Sachs, ce qui avait fait bondir les cours lundi même si la banque avait souligné que cette situation n'était que transitoire.
(c) AFP