Le pétrole tente de se reprendre après les stocks américains
Vers 17H10 GMT (18H10 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 34,23 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 96 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance prenait 30 cents à 32,17 dollars.
Un certain soulagement de voir que les stocks hebdomadaires de brut ne s'étaient pas étoffés autant que le suggéraient les données de l'API (la fédération professionnelle du secteur pétrolier American Petrol Institute, ndlr) a provoqué une réaction haussière instinctive, commentait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Mais il y n'a pas vraiment de quoi être optimiste car la hausse était tout de même supérieure aux attentes, relevait M. Lawler.
Les réserves commerciales de brut ont ainsi progressé de 3,5 millions de barils alors que, selon leur prévision médiane, les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une progression de 3,25 millions de barils et que l'API avait annoncé une hausse considérable, de 7,1 millions de barils.
De plus, les réserves américaines de brut ont ainsi inscrit un nouveau niveau record depuis le début des statistiques hebdomadaires du DoE, en 1982. En ce qui concerne ses chiffres mensuels, il faut remonter à 1930 pour retrouver un niveau de réserves aussi élevé aux États-Unis.
Les investisseurs tablant sur la hausse des cours trouvaient pour leur part un certain réconfort dans la baisse de 2,2 millions de barils des stocks d'essence, soit plus que la baisse de 1 million de baril prévue par les experts de Bloomberg, et prenant à contrepied les estimations de l'API d'une progression de 600.000 barils.
Les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.), ont également baissé plus que prévu, diminuant de 1,7 million de barils, alors que les experts de Bloomberg annonçaient un déclin de 1,15 million de barils et l'API une baisse de seulement 300.000 barils.
Ces données permettaient ainsi aux cours de repasser dans le vert après avoir passé l'essentiel de la séance européenne à la baisse.
Le chef de file de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), l'Arabie saoudite, et la Russie - les deux premiers producteurs mondiaux de brut - avaient proposé il y a une semaine, au terme d'une réunion à Doha avec le Qatar et le Venezuela, que tous les pays producteurs gèlent leur niveau de production à celui de janvier pour soutenir les prix.
Mais le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namadar Zanganeh, a rejeté mardi cette idée, alors qu'une semaine auparavant, après une réunion avec ses homologues irakien, vénézuélien et qatari à Téhéran, il avait déclaré que l'Iran soutenait toute mesure visant à stabiliser le marché et augmenter les prix.
L'Iran projette d'accroître sa production après la récente levée des sanctions internationales.
(c) AFP