Le pétrole baisse, lesté par la hausse des stocks US avant l'Opep
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 43,23 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 1,21 dollar par rapport à la clôture de mardi. Le cours du Brent est tombé mercredi vers 16H40 GMT à 43,05 dollars, son niveau le plus faible depuis fin août.
"Les cours du pétrole fléchissaient car (les investisseurs) s'attendent à ce que l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) décide de ne pas diminuer sa production" alors que l'offre est à saturation, observait David Papier, analyste chez ETX Capital.
La plupart des observateurs s'attendent en effet à ce que le cartel, qui contribue largement à la déprime des cours en s'abstenant d'abaisser ses objectifs de production et en les dépassant nettement dans les faits, s'en tienne à sa stratégie actuelle consistant à inonder le marché d'or noir pour contrer l'essor du pétrole de schiste américain et préserver ses parts de marché.
Les pays membres de l'Opep se réunissent vendredi à Vienne.
En effet, l'Iran prévoit d'augmenter sa production sitôt levées les sanctions internationales en janvier.
En attendant la réunion, les investisseurs étaient attentifs aux arrivées des représentants des pays membres à Vienne, scrutant tout commentaire tout en restant prudents.
Dans ce contexte, les cours se trouvaient lestés par l'annonce d'une hausse inattendue des stocks américains de brut lors de la semaine achevée le 27 novembre, selon les chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE).
Les réserves commerciales de brut ont progressé de 1,2 million de barils alors que les analystes sondés par l'agence Bloomberg News s'attendaient selon une prévision médiane à un recul de 800.000 barils.
Mais certains observateurs s'étaient tout de même préparés à une telle éventualité car la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) avait de son côté estimé mardi que les stocks américains de brut s'étaient de nouveau étoffés, de 1,6 million de barils.
Selon le DoE, les stocks d'essence ont progressé de 100.000 barils, et les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont fortement monté, de 3,1 millions de barils.
(c) AFP