Le pétrole finit sous les 40 dollars pour la première fois depuis août
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier a perdu 1,91 dollar, soit plus de 4%, à 39,94 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), terminant la séance pour la première fois depuis la fin août sous le seuil des 40 dollars.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a perdu 1,95 dollar à 42,49 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
En effet les stocks de brut ont augmenté de 1,2 million de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg avaient tablé sur un reflux de 800.000 barils. En outre, les stocks d'essence et de produits distillés, y compris le fioul de chauffage, ont également augmenté.
"La production nationale (de brut) est au plus haut depuis le mois d'août", a noté M. Yawger, à 9,202 millions de barils par jour, et pris tous ensemble, "ces chiffres suffiraient à envoyer les cours à la baisse".
Mais il a noté deux autres facteurs de baisse pour la journée.
Le dollar s'est encore renforcé après un discours de la présidente de la Réserve fédérale américaine Janet Yellen, qui a précisé la perspective d'une hausse des taux d'interêt dans deux semaines.
Or tout renforcement du dollar pèse sur les cours car il pénalise les acheteurs munis d'autres devises, les échanges étant libellés en billets verts.
M. Yawger a souligné que l'actualité prévisible des jours à venir portait également au pessimisme.
"Demain il y a la réunion de la Banque centrale européenne", qui devrait décider de nouvelles mesures d'assouplissement pénalisantes pour l'euro, puis "il y aura la réunion de l'Opep où rien ne va se passer".
"L'Opep pourrait même accroître la pression sur les cours si elle décide vendredi, quand l'Indonésie fera son retour au sein du cartel, d'augmenter ses quotas de production au-delà des 900.000 barils par jour que produit ce pays actuellement pour faire de la place à la production de l'Iran", ont prévenu les analystes de Commerzbank.
"Les prévisions météo des 5 à 10 jours à venir (aux Etats-Unis) montrent que les températures seront (nettement) supérieures à la normale", ce qui est de mauvais augure pour la demande en fioul de chauffage et donc pour l'utilisation des stocks surabondants actuels, a noté M. Yawger.
(c) AFP