Le pétrole en quête de direction, dans un marché toujours lesté par les surplus
Vers 17H30 GMT (18H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 48,55 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 3 cents par rapport à la clôture de mercredi.
"Le marché reste fondamentalement sur une tendance baissière. Les investisseurs qui avaient profité de la tendance haussière ont pris leurs profits dans la foulée de la publication des stocks américains", relevait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
Les derniers chiffres publiés par le département américain de l'Énergie (DoE) sur l'état des stocks de brut du premier producteur de pétrole au monde ne plaidaient pas en effet pour un rééquilibrage du marché à court terme.
La production nationale a en particulier augmenté à hauteur de 48.000 barils par jour lors de la semaine achevée le 30 octobre, un mauvais signe dans un marché qui souffre toujours d'une offre largement excédentaire.
"La perspective de la hausse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui a été renforcée par les derniers indicateurs du marché de l'emploi américain (nombre de créations d'emplois dans le secteur privé en octobre, revendications hebdomadaires au chômage) fut aussi un élément de soutien du dollar américain, donc négatif pour le marché pétrolier", ajoutait M. Dembik.
Tout renforcement du dollar a en effet tendance à peser sur les cours du pétrole, libellés en billets verts, car il pénalise les investisseurs munis d'autres devises.
Or, selon M. Dembik, le rapport officiel mensuel sur l'emploi et le chômage aux États-Unis attendu vendredi, qui devrait confirmer la reprise de l'économie américaine, risque d'accentuer davantage l'appréciation du dollar.
La Fed fait en effet de l'amélioration notable du marché du travail, couplée à une accélération de l'inflation, le déclencheur d'une hausse des taux.
(c) AFP