Le pétrole ouvre en nette baisse à New York avant les stocks américains
Vers 13H15 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre perdait 72 cents à 45,92 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après l'estimation des stocks fournie par l'association professionnelle API et avant la publication des chiffres officiels.
"C'est un gros chiffre de la part de l'API, on peut dire que c'est quatre fois plus que ce qu'on attendait", a noté Bob Yawger, chez Mizuho Securities.
"Si on voit une augmentation des stocks au terminal de Cushing", le terminal de l'Oklahoma (sud des Etats-Unis) qui sert de référence au WTI, "une augmentation globale des stocks et une augmentation de la production nationale, cela tirera vers le fond le marché du pétrole", a précisé M. Yawger, en précisant que le chiffre de la production serait particulièrement parlant.
"Si on voit une nouvelle augmentation de la production, cela voudra dire que les producteurs reviennent quand on approche les 50 dollars le baril", a-t-il souligné, tablant sur une forte réaction à la baisse dans ce cas de figure.
Par ailleurs il a souligné que autant les prix du brut étaient sous pression, autant ceux de l'essence sont portés par l'estimation de l'API, qui table sur une diminution de ces stocks de 5 millions de barils, contre seulement 1,25 million selon Bloomberg.
Pour ce qui est des produits distillés, l'API attend un reflux de 2,7 millions de barils, et Bloomberg de seulement 700.000 barils.
Les chiffres officiels du ministère de l'Energie américain (DoE) sont attendus à 15h00 GMT.
Globalement, l'excès d'or noir sur les marchés continue de peser sur les prix, bloquant toute hausse potentielle, selon les analystes de Commerzbank.
En outre le faible prix de l'essence à la pompe, pour lequel la demande baisse traditionnellement à cette saison, signifie que "les raffineries américaines sont moins encouragées à transformer le brut", aggravant encore l'accumulation des stocks de brut, ont-ils noté.
Pour autant, "nous pensons que le potentiel de baisse des cours est limité, et nous nous attendons à voir une légère hausse des cours dans les semaines et mois à venir", ajoutaient ces analystes, s'appuyant sur les signes d'un déclin de la production dans les pays hors Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole).
(c) AFP