Le pétrole se reprend nettement, regain d'optimisme sur la croissance mondiale
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 46,35 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 3,21 dollars par rapport à la clôture de mercredi.
"Les cours du brut ont bondi jeudi à la faveur d'un reflux des inquiétudes sur la croissance mondiale", observait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
"Les perspectives pour la croissance mondiale ont été aidées par un regain d'optimisme sur les deux plus grosses économies mondiales, avec un PIB (produit intérieur brut) américain plus élevé qu'estimé auparavant et un stimulus monétaire améliorant les perspectives en Chine", expliquait M. Lawler.
La hausse des cours s'accélérait ainsi, après avoir été déclenchée par "la forte reprise des marchés d'actions, qui a entraîné une diminution de l'aversion au risque", commentaient les analystes de Commerzbank.
Le pétrole, considéré comme un actif risqué, avait souffert ces dernières semaines des inquiétudes liées au ralentissement de la croissance de la Chine, deuxième économie mondiale et deuxième plus gros consommateur de pétrole derrière les États-Unis.
Mais en l'absence d'éléments fondamentaux, sur l'offre et la demande, le rebond des prix devrait rester limité, prévenaient des analystes.
"D'ailleurs, les cours se sont trouvés sous pression mercredi après la publication du rapport du département américain de l'Énergie (DoE)" qui, malgré la forte baisse des stocks de brut lors de la semaine achevée le 21 août, relevait-on chez Commerzbank.
La consommation d'essence a fortement baissé alors que la saison des grands déplacements automobiles aux États-Unis touche à sa fin, notaient les experts de Commerzbank.
Les cours restaient de plus proches de leurs plus bas depuis début 2009 atteints lundi, à 42,23 dollars pour le Brent et 37,75 dollars pour le WTI, du fait des inquiétudes sur l'essoufflement économique de la Chine et par la surabondance de l'offre d'or noir au niveau mondial.
(c) AFP