Le pétrole peine à trouver une direction après les stocks américains
Vers 16H20 GMT (18H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 49,39 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 21 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance grappillait 2 cents à 43,11 dollars.
Selon le DoE, lors de la semaine achevée le 7 août, les réserves commerciales de brut ont baissé de 1,7 million de barils, à 453,6 millions, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient à un déclin de 2 millions.
"La baisse a été significativement moins imposante que celle de la semaine précédente (4,4 millions de barils) et moins importante que les estimations des analystes", notaient les experts de Capital Economics.
Ce repli est toutefois plus important que le recul de 800.000 barils qu'avait annoncé la veille la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) dans ses propres estimations.
La baisse des stocks de brut, largement attendue donc, n'a pas vraiment provoqué de vagues mercredi dans un marché calme en cette période estivale, et a même apporté un peu de soutien au prix après leur parution, selon Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis.
Les réserves d'essence ont baissé de 1,3 million de barils, soit plus que le repli de 675.000 prévu par les analystes de Bloomberg, témoignant de la fermeté de la demande pour ce carburant qui a d'ailleurs progressé de 8,6% d'une année sur l'autre.
Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont progressé de 3 millions de barils.
Plusieurs analystes notaient toutefois que la production américaine a baissé la semaine dernière de 70.000 barils par jour (b/j) alors qu'elle avait augmenté la semaine précédente.
"L'offre américaine est en baisse de 200.000 b/j par rapport à son pic du début du mois de juin. Et le DoE s'attend à un plus large déclin dans les mois qui viennent car la nouvelle baisse des cours va affecter les producteurs de pétrole de schiste", constataient les analystes de Capital Economics.
"Une baisse de la production américaine devrait être en mesure de soutenir les cours. Mais toute hausse des cours risque fort de ne pas durer si l'on considère l'excès d'offre sur les marchés", estimait M. Deshpande.
Par ailleurs, la petite faiblesse du dollar qui s'échangeait à la baisse ce mercredi notamment face à l'euro et au yen, à cause des craintes sur les éventuelles conséquences de la dévaluation du yuan sur les exportations des États-Unis, a stimulé un peu les cours ce mercredi, notait également M. Deshpande.
Et une baisse du billet vert tend à rendre plus attractifs les achats de pétrole, libellés en dollar, car moins onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.
(c) AFP