Léger rebond du pétrole, sans enthousiasme après les stocks aux USA
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre a pris 22 cents à 43,30 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), et restait à seulement quelques cents de ses plus bas niveaux depuis mars 2009.
A Londres, le cours du baril de Brent, référence européenne du brut, a gagné 48 cents à 49,66 dollars, également pour livraison en septembre.
Les cours, qui avaient tenté de se stabiliser autour de 60 dollars pendant le printemps, ont rechuté à partir du début juillet face à une offre toujours pléthorique et à des inquiétudes de plus en plus pressantes sur la demande.
Mercredi, les chiffres du Département de l'Energie (DoE) sur l'état des réserves et de la production américaine, n'ont guère soulagé le marché.
Les réserves de brut ont certes reculé de 1,7 million de barils la semaine dernière, mais la baisse a été significativement moins imposante que celle de la semaine précédente (4,4 millions de barils) et moins importante que les estimations des analystes, ont noté les experts de Capital Economics.
Pour le reste, les chiffres étaient mitigés entre, d'un côté, un net recul de la production et une baisse supérieure aux attentes des réserves d'essence, et de l'autre, une hausse plus forte que prévu des stocks de produits distillés.
- Série de rapports
La préoccupation dominante, cela va rester les conséquences de la dévaluation en Chine sur le marché des matières premières, avait estimé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, avant la publication des chiffres du DoE, finalement vite digérés.
Les autorités chinoises ont fait tanguer les marchés du pétrole et des autres matières premières en abaissant mardi par surprise le taux de référence du yuan, ce qui est de nature à décourager les exportations vers la Chine, deuxième consommateur mondial d'or noir, avant d'enchaîner mercredi par une nouvelle dévaluation, tout aussi inattendue.
Parmi les rares éléments encourageants sur le marché, l'Energy Information Administration (EIA, une antenne du DoE) a dit s'attendre à un déclin de la production de pétrole de schiste en septembre dans un rapport mensuel séparé de ses chiffres hebdomadaires sur les stocks, a rapporté M. Lipow.
En plus du rapport de l'EIA, le marché réagit aussi favorablement à un rapport mensuel de l'Agence internationale de l'énergie, a jugé Ole Hansen, de Saxo Bank.
L'AIE, une agence basée à Paris et liée à l'Organisation de coopération et de développement économiques, a estimé, dans un rapport semblable à celui de l'EIA, que la croissance de la demande de pétrole se poursuivra en 2015, à son plus haut rythme depuis cinq ans.
Toutefois, ce rapport souligne qu'un +surplus d'offre devrait persister en 2016+, face à une nouvelle hausse de réserves déjà sans précédent, a nuancé Tim Evans de Citi. Cela reste la conclusion, même s'il y a des évolutions encourageantes dans le rapport.
(c) AFP