Pétrole: le brut se replie à l'ouverture à New York avant les stocks américains
Vers 13H05 GMT/15h05 HEC, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre perdait 24 cents à 47,74 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), effaçant en partie sa hausse d'une soixantaine de cents mardi.
"L'événement le plus important du jour sera le rapport de 10H30 (14H30 GMT) sur les réserves" américaines, établi par le gouvernement des Etats-Unis, a mis en avant Bob Yawger, de Mizuho Securities.
A ce titre, le repli des cours "est un peu surprenant car, hier, l'American Petroleum Institute (API), qui représente le secteur privé, a fait état d'estimations favorables avec une baisse de près de deux millions de barils" dans les stocks américains de brut, a-t-il noté. "Etant donné la tendance des dernière semaine, cela laisse penser que le marché veut vraiment s'orienter en baisse, ce qui n'est pas bon signe".
Depuis le début du mois, les cours new-yorkais, qui s'étaient stabilisés autour de 60 dollars le baril pendant le printemps, ont rechuté et se rapprochent de leurs plus bas niveaux depuis plus de six ans, atteints en mars sous les 45 dollars.
Dans ce contexte, les inquiétudes se font de plus en plus pressantes sur la demande saisonnière aux Etats-Unis, et son effet sur les stocks.
Depuis que "la saison des grands déplacements automobiles estivaux aux États-Unis a atteint son pic le 4 juillet (le jour férié pour la fête nationale américaine est traditionnellement synonyme de déplacements accrus dans le pays, NDLR), le WTI et le Brent ont perdu plus de 11 dollars et 9 dollars le baril respectivement", ont noté les analystes de Bank of America Merrill Lynch.
Pour l'heure, les experts interrogés par l'agence Bloomberg News s'attendent, selon des prévisions médianes, à ce que le département de l'Energie fasse état mercredi d'une hausse des stocks de brut de 850'000 barils pour la semaine achevée le 24 juillet.
Les réserves d'essence auraient quant à elles progressé de 250'000 barils la semaine dernière tandis que les stocks de produits distillés (diesel, fioul de chauffage, kérosène, etc.) auraient augmenté de 1,45 million de barils.
"Sur un autre plan, le dollar, qui évolue de façon inverse par rapport au marché pétrolier, se renforce, ce qui va aussi mettre les cours sous pression ", a ajouté M. Yawger.
"Ceci dit, le dollar n'est repassé dans le vert que récemment, alors que le marché du pétrole baissait déjà", a-t-il tempéré. "C'est encore un mauvais signe de voir le pétrole baisser malgré un déclin du dollar".
Quoi qu'il en soit, le billet vert, dans lequel sont libellés les échanges pétroliers, pourrait enregistrer de fortes fluctuations après une décision monétaire de la Réserve fédérale (Fed), attendue pour 18H00 GMT.
(c) AFP