Le pétrole essaie de stopper sa baisse à l'ouverture à New York
Vers 13H05 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre gagnait deux cents à 47,41 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir systématiquement baissé pendant les quatre précédentes séances.
Le marché, tombé en mars à ses plus bas niveaux depuis six ans à moins de 45 dollars le baril à New York, s'était stabilisé autour de 60 dollars pendant le printemps, mais il rechute depuis le début juillet.
Il y a eu une telle baisse que certains investisseurs sont à l'affut de bonnes affaires, ce qui soutient un peu les cours mardi, a remarqué John Kilduff d'Again Capital.
Signe que cette stabilisation reste très incertaine, le baril de Brent, la référence européenne du brut perdait une cinquantaine cents à Londres dans un marché toujours déprimé par la chute des Bourses en Chine, où la place de Shanghai a encore baissé de plus de 1,5% mardi.
La baisse des Bourses mondiales provoque un sentiment négatif chez les acteurs du marché, qui sont ainsi encouragés à continuer à se défaire de leurs investissements dans le pétrole, considéré comme un actif assez risqué, ont expliqué les experts de Commerzbank.
De plus, du côté des fondamentaux de marché, rien ne semble pointer vers une réduction de la surabondance d'or noir, dont le surplus par rapport à la demande est estimé entre 1 et 1,5 million de barils par jour (mbj) selon plusieurs analystes.A ce sujet, le marché attend désormais comme tous les milieux de semaine, les chiffres hebdomadaires sur l'état des réserves américaines, avec une estimation de la fédération American Petroleum Institute mardi après la clôture, et, surtout, les statistiques officielles du gouvernement américain le lendemain.
Après un rebond inattendu des réserves de brut la semaine précédente, on s'attend à une hausse des stocks, ce qui devrait aggraver la baisse des cours, d'après M. Kilduff.
Néanmoins, la demande reste forte du côté des raffineries (...) et c'est pourquoi le sentiment est mitigé, a-t-il nuancé. Les cours devraient rester instables d'ici la semaine prochaine.
(c) AFP