Le pétrole monte un peu mais reste sous pression
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 53,79 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 32 cents par rapport à la clôture de lundi. La référence européenne du brut était tombée vers 08H00 GMT à 52,28 dollars le baril, son minimum depuis début février, soit près de six mois.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 68 cents à 48,07 dollars. Les cours du WTI avaient atteint mardi vers 08H00 GMT leur plus bas niveau en quatre mois, à 46,68 dollars la baril.
La phénomène de reprise des cours est la conséquence d'achats à bon compte, constatait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
Pour le WTI, le niveau atteint de 48 dollars est considéré comme attractif pour tout investisseur qui cherche à se positionner sur le court terme, ajoutait-il.
L'analyste soulignait que les mouvements actuels sur le marché n'étaient que purement spéculatifs et largement déconnectés des fondamentaux de marché.
Du côté des fondamentaux de marché, rien ne semble pointer vers une réduction de l'offre d'or noir, dont le surplus par rapport à la demande est estimé entre 1 et 1,5 million de barils par jour (mbj) selon plusieurs analystes.La production de brut de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) continue de grimper avec un nouveau record de la production irakienne en juillet, notaient les analystes de Citi.
Ces derniers constataient également que l'offre hors-Opep et hors pétrole de schiste demeurait robuste, augmentant au premier semestre 2015 de 9,4% au Brésil, de 1,1% en Russie, et de 2,4% au Canada.
L'heure n'est donc plus à la prise de risque chez les investisseurs qui cherchent à sortir du marché des contrats à terme sur le pétrole, et selon les analystes de Commerzbank le nombre de positions longues sur le Brent demeure assez élevé pour causer une nouvelle correction à la baisse des cours de la référence européenne.Dans ce contexte morose les marchés surveilleront la publication des statistiques de l'association professionnelle API ce mardi, à la recherche d'indices sur les niveaux des stocks américains de brut avant les chiffres officiels du département américain de l'Énergie (DoE) attendus mercredi.
(c) AFP