Le pétrole monte un peu mais reste sous pression
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 56,74 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 14 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août, dont c'est le dernier jour de cotation, grignotait 28 cents à 50,43 dollars.
Les prix n'ont pas bougé de façon spectaculaire ce mardi, et il n'y a pas eu vraiment d'actualité qui aurait pu influencer les cours, notait Robert Montefusco, courtier chez Sucden.
Le courtier pointait cependant du doigt quelques éléments de soutien, comme une petite faiblesse du dollar, notamment face à l'euro, et les attentes d'une baisse des stocks de brut américain, avant la publication des chiffres officiels du département américain de l'Énergie (DoE) mercredi.
Selon des estimations médianes des experts interrogés par l'agence Bloomberg, les stocks américains de brut auraient baissé de 2 millions de barils la semaine achevée le 17 juillet.
Après trois semaines consécutives de hausse, les réserves à Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis) sont vues comme étant stables, ce qui pourrait aider les cours, ajoutait M. Montefusco.Le niveau des stocks du terminal pétrolier de Cushing qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, est suivi de près par les opérateurs dans un marché plombé par la surabondance d'offre.
Les investisseurs attendaient également ce mardi les chiffres de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) qui produit ses propres estimations sur le niveau des stocks américains de pétrole.
Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque, estimait lui aussi que l'anticipation d'une nouvelle diminution des réserves américaines apportait un léger soutien aux cours mardi. Mais pour l'analyste, la légère hausse des prix du Brent et du WTI pendant les échanges européens était liée essentiellement à des achats à bon compte.Du point de vue des investisseurs, les prix sont très attractifs. Le marché était sur-vendu, la barrière des 50 dollars (pour le WTI, NDLR) a été bien défendue, estimait l'analyste.
Les cours du pétrole restaient toutefois plombés par l'excédent structurel du marché malgré l'actuel pic saisonnier de la demande de brut et de produits pétroliers, et alors que la demande des économies émergentes donne des signes de faiblesse.
La référence américaine du brut était tombée vers 08H30 GMT à 49,77 dollars le baril, son plus bas niveau en trois mois et demi.
De son côté, le Brent n'a pas encore trouvé sa nouvelle fourchette mais semble avoir atteint un plancher autour des 55 dollars le baril. Le baril de Brent semble toujours un peu élevé cependant et pourrait se retrouver sous pression dans les prochaines semaines et revenir à 53,50 ou 52 dollars le baril, notait Craig Erlam, analyste de Oanda.
(c) AFP