Le pétrole en hausse à New York sur l'espoir d'une stabilisation aux USA
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août, dont c'est le dernier jour de cotation, gagnait 22 cents à 50,37 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Deux choses pourraient soutenir les cours, a expliqué Carl Larry, chez Frost & Sullivan: soit que les stocks de brut baissent, soit que la production de pétrole de schiste continue à décliner.
Mais à ce stade, a-t-il estimé, nous sommes à un niveau plancher, il n'y a pas beaucoup d'actualité qui pousse les cours à la hausse ou à la baisse.
Lundi, le baril de WTI est passé en séance sous le seuil des 50 dollars pour la première fois depuis début avril, lesté par la solidité du dollar, et par la perspective d'un afflux à moyen terme de pétrole iranien.
En matinée le Conseil de sécurité de l'ONU avait voté une résolution ouvrant la voie à la levée de sanctions visant la République islamique, comme prévu dans l'accord sur son programme nucléaire conclu la semaine dernière avec les grandes puissances.
Mais cela ne fait que démarrer un processus qui devrait mener à une levée des sanctions en décembre cette année, au plus tôt. Nous pensons qu'il est plus réaliste de penser que l'Iran devra attendre 2016 avant de pouvoir augmenter légalement ses exportations, tempéraient les analystes de JBC Energy.De leur côté, les analystes de Commerzbank s'inquiétaient que l'excès d'offre atteigne à son tour le marché des produits raffinés, avec des exportations très fortes en provenance de Chine et d'Arabie saoudite.
Toutefois, au moins pour les Etats-Unis, M. Larry gardait une mesure d'optimisme en ce qui concerne la demande.
Interrogé sur la possibilité que le baril passe sous le seul des 43,46 dollars, le plus bas cours de clôture atteint cette année en mars, il a estimé que la chose qui retient le brut de retomber trop bas est qu'on utilise beaucoup plus de brut en ce moment qu'en mars.Et même si la fin de la saison des déplacements estivaux commence à se profiler, l'économie américaine va mieux, plus de gens travaillent, et la demande, même si on est en été, pourrait ne pas s'estomper aussi vite qu'on le pense, elle pourrait se maintenir au moins au niveau actuel jusqu'en octobre, jusqu'aux travaux de maintenance (des raffineries), a-t-il estimé.
(c) AFP