Le pétrole baisse à 50,15 dollars le baril à New York, pénalisé par l'Iran et le dollar
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août a perdu 74 cents à 50,15 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après plusieurs brèves incursions sous le seuil des 50 dollars, sous lequel il n'a plus terminé depuis le 2 avril.
Le marché est à la recherche d'un niveau plancher, a résumé Gene McGillian, chez Tradition Energy.
Le niveau de clôture le plus bas de l'année pour le WTI remonte au 17 mars, à 43,46 dollars.
Selon M. McGillian, avec le dollar qui monte, le marché est en train de chercher le prix qui permette de prendre en compte l'idée qu'on pourrait avoir du pétrole supplémentaire sur le marché dans les mois qui viennent, à la suite de la levée attendue des sanctions économiques visant l'Iran.
En matinée, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une résolution ouvrant la voie à la levée des sanctions internationales contre l'Iran, suite à l'accord que la République islamique a conclu la semaine dernière avec les grandes puissances sur son programme nucléaire.
On dit que l'Iran dispose d'une cinquantaine de millions de barils prêts à être exportés dès que les sanctions seront levées, ce que l'accord rend envisageable pour décembre, avait expliqué à la veille du week-end Bart Melek, de TD Securities.Cette perspective a stoppé le mouvement de hausse dans lequel le marché s'était embarqué au printemps, semblant ignorer la situation globale de l'offre, en essayant de se convaincre qu'on verrait baisser la production nord-américaine, a expliqué M. McGillian.
Or la production américaine reste proche de ses sommets, donc cette offre supplémentaire plombe le marché, a-t-il précisé.
En outre le pétrole, comme toutes les matières premières, souffrait du dollar fort, la présidente de la Réserve fédérale, Janet Yellen, ayant redit la semaine dernière son intention de rehausser les taux directeurs dès cette année.Une hausse du dollar pénalise en effet les acheteurs munis d'autres devises en rendant les achats de brut, libellés en dollars, moins attractifs car plus onéreux.
(c) AFP