Le pétrole baisse plombé par l'offre surabondante
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 56,67 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 44 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août perdait 57 cents à 50,32 dollars.
Un dollar plus fort et la perspective d'une augmentation des exportations de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) venant de l'Iran continue de peser sur les cours du pétrole, notait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Ce lundi, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une résolution ouvrant la voie à la levée des sanctions internationales contre l'Iran, un message clair selon le président américain Barack Obama.
Les cours demeuraient également sous la pression d'un renchérissement du billet vert qui restait élevé ce lundi toujours stimulé par les propos de la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed) Janet Yellen mercredi sur une possible remontée des taux à brève échéance.
Le renforcement du dollar pénalise en effet les acheteurs munis d'autres devises en rendant les achats de brut, libellé en dollar, moins attractifs car plus onéreux.Par ailleurs des inquiétudes commençaient à émerger du côté du marché des produits pétroliers alors que les stocks augmentent des deux côtés de l'Atlantique.
Les prix du pétrole évoluent sur des bases fragiles, et les marges de production de l'essence, un support clé du marché, ont commencé à céder du terrain, s'ajoutant à la morosité ambiante, constataient les analystes de Citi.
La plupart des analystes constataient que le marché demeurait excédentaire, et ce malgré l'actuel pic saisonnier de la demande de brut et de produits pétroliers, et alors que la demande des économies émergentes donne des signes de faiblesse.Selon les analystes du courtier PVM, les ventes de diesel en Chine, le premier importateur de pétrole au monde, ont chuté de 10% en juin par rapport à la même période l'année précédente, tandis que les ventes d'essence ont également décliné.
La demande chinoise a aidé à absorber une partie de l'offre cette année et un ralentissement de la demande de pétrole chinoise ajoute un peu plus de morosité sur les marchés, notaient les analystes de Citi.
(c) AFP