Le pétrole ouvre en légère hausse à 50,91 dollars le baril à New York
Vers 14H30 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril a gagné 41 cents à 50,91 dollars le baril sur le New York Mercantile Exchange.
Parallèlement le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril refluait de 44 cents à 60,58 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, confirmant une tendance à un resserrement des écarts entre ces deux marchés.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendaient la publicaton à 15h30 GMT des chiffres des stocks de pétrole par le département de l'Energie. Ils tablaient sur un nouvel accroissement des stocks pour la semaine se terminant le 27 février, mais avec une tendance au ralentissement.
La fédération professionnelle américaine American Petroleum Institute l'Institut américain du pétrole (API) a fait état mardi soir d'une hausse hebdomadaire des stocks de brut de 2,9 millions de baril, soit une augmentation beaucoup moins importante que lors de ses estimations des deux semaines précédentes (à 8,9 millions et 14,3 millions respectivement).
C'est une petite surprise haussière, estimait Tim Evans chez Citi.Bob Yawger, chez Mizuho Securities, a aussi énuméré pour l'AFP d'autres facteurs de hausse, accordant particulièrement d'importance à la réduction de la ristourne accordée par l'Arabie saoudite à ses clients asiatiques. C'est un gros événement, assurait-il, soulignant que c'était la première fois depuis trois ans que l'Arabie Saoudite resserrait aussi sévèrement cette politique tarifaire. Cela indique que les Saoudiens s'inquiètent moins que quelqu'un puisse empiéter sur leur marché.
Les acheteurs asiatiques vont devoir payer 1,4 dollar de plus par baril, ce qui constitue une surprise et révèle un regain de demande, estimaient aussi les analystes de Commerzbank. En même temps, cela pourrait être le signe que la guerre des prix lancée par l'Arabie Saoudite pour défendre ses parts de marché commence à toucher à sa fin, ajoutaient-ils.
Pour autant, notait Matt Smith chez Schneider Electric, la politique saoudienne reste encore ambiguë. Selon lui, les Saoudiens restent engagés à équilibrer le marché, mais ils ne sont pas disposés à subventionner les producteurs ayant des coûts de production plus élevés en soutenant les prix.
Enfin, l'annonce par le numéro un mondial du pétrole ExxonMobil qu'il va réduire de 4,5 milliards de dollars ses dépenses d'investissements va soutenir le marché: cela sous entend qu'il va y avoir moins de brut sur le marché, analysait M. Yawger, cela renforce la tendance à la hausse.