Le pétrole continue de grimper dans un marché pourtant excédentaire
Vers 17H40 GMT (18H40 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 61,73 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,68 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 1,05 dollar à 49,22 dollars.
Alors que le WTI continuait d'être sur la défensive, le Brent s'échangeait à la hausse et s'apprêtait à finir le mois sur sa meilleure performance mensuelle depuis mai 2009, notait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
Les stocks américains de pétrole brut ont augmenté de plus de huit millions de barils la semaine dernière, selon les chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE).
Dans un marché déjà lesté par la surabondance d'offre, les statistiques américaines n'étaient pas de nature à regonfler le moral des investisseurs. De plus, le dollar continuait de se renforcer, aidé par les perspectives d'une hausse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale (Fed) américaine cette année.
Et généralement, un billet vert fort a tendance à saper l'appétit des acheteurs munis d'autres devises pour les matières premières libellées en dollars.
Mais les cours de la référence européenne se maintenaient au dessus du seuil psychologique des 60 dollars vendredi, s'approchant même des 62 dollars le baril vers 16H30 GMT.
Pour les analystes du courtier PVM, le sentiment que les prix de l'or auraient atteint un plancher planait sur les marchés.
Mais les prix du WTI semblaient tout de même gênés par la surabondance d'offre aux États-Unis, et la référence américaine du brut s'échangeait à environ 12,50 dollars de moins que le Brent.
Les marchés attendaient également, comme tous les vendredis, la sortie du décompte des plateformes pétrolières en activité réalisé par le groupe parapétrolier Baker Hughes.
Les statistiques pourraient peser sur les cours du WTI si le déclin du nombre de puits en activité avait de nouveau ralenti, soulignaient les analystes de Commerzbank.
Les opérateurs avaient déjà été déçus la semaine dernière, avec seulement 37 plateformes mises hors service, alors que les semaines précédentes les chiffres tournaient autour de 90 plateformes.