Le pétrole baisse sous la pression d'une hausse probable des stocks américains
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 56,45 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,46 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,79 dollar à 51,26 dollars.
Les cours de l'or noir étaient sous pression mercredi, toujours plombés par une surabondance d'offre à court terme, après avoir pourtant frôlé les 60 dollars le baril pour le Brent mardi, un niveau plus atteint depuis la fin du mois de décembre.
Le rebond de ces derniers jours avait été soutenu principalement par les premiers signes d'un éventuel redressement de l'offre, favorisant le retour des investisseurs pariant sur une hausse des cours sur les marchés.
Le nombre de plateformes en activité aux États-Unis a en effet fortement baissé la semaine finissant le 30 janvier, et 242 plateformes de plus ont été fermées par rapport à la même période l'année dernière, selon la compagnie de services pétroliers Baker Hughes.Les géants pétroliers comme BP, Shell, Exxon et Total ont également annoncé des coupes dans leurs budgets d'investissement qui devraient se traduire par une réduction de l'offre dans le futur.
La compagnie pétrolière nationale chinoise CNOOC a également fait part de son attention de réduire fortement ses dépenses d'investissements en 2015, selon les analystes de Commerzbank.
Les coupes budgétaires des producteurs et la baisse du nombre de plateformes aident, même si l'impact (sur les cours) pour l'année 2015 est exagéré, prévenaient les analystes de Morgan Stanley.
La surabondance d'offre est considérable à court-terme comme l'illustrent bien l'augmentation rapide des stocks de brut américains, soulignait Commerzbank.
Les investisseurs attendaient donc avec prudence mercredi les données hebdomadaires officielles sur les réserves de pétrole des États-Unis publiées par le département américain de l'Énergie (DoE). Une forte hausse des stocks serait de nature à tirer les cours vers le bas dans un marché déjà excédentaire.
Selon les analystes interrogés par l'agence Bloomberg, les stocks de brut auraient augmenté de 3,9 millions de barils, tandis que les réserves d'essence et les stocks de produit distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient respectivement diminué de 450.000 barils et 1,2 million de barils.