Le pétrole en baisse avant les stocks américains
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 60,78 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 91 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 92 cents à 56,19 dollars.
Le pétrole a vécu une semaine relativement positive en restant au-dessus des 60 dollars le baril (pour le Brent), notait Connor Campbell, analyste chez Spreadex.
Mais le fait que le marché soit réduit à trouver positif le fait que le baril de pétrole ne chute pas plus bas que ses plus bas niveaux en cinq ans atteints la semaine dernière, est révélateur de la faiblesse qui entoure la matière première à la fin de l'année 2014, ajoutait M. Campbell.
Les cours du pétrole ont dû faire face à un barrage de mauvaise nouvelles cette semaine avec notamment l'annonce de l'Arabie saoudite sur l'impossibilité de réduire leur production, même si les prix tombaient à 20 dollars le baril, commentait Fawad Razaqzada analyste chez Forex.com.Les cours du pétrole ont été aidés ces derniers jours par des prises de bénéfices, mais les prix sont toujours sous pression à cause du manque de demande, soulignait-il à l'AFP.
L'or noir reste également sous la pression d'un dollar toujours soutenu par le renforcement des attentes d'une normalisation prochaine de la politique monétaire américaine après la révision en forte hausse de la croissance américaine à l'automne.
Le Produit intérieur brut (PIB) des États-Unis a augmenté de 5% en rythme annualisé de juillet à septembre, ce qui représente une révision en hausse de 1,1 point de pourcentage par rapport à la deuxième estimation (3,9%). C'est le rythme d'expansion le plus fort depuis le 3e trimestre 2003.
La forte hausse du PIB (américain) renforce la possibilité d'une hausse des taux d'intérêt à la mi-2015, ce qui va soutenir le dollar et mettre des bâtons dans les roues à la reprise des cours du brut, soulignait Olivier Jakob analyste chez Petromatrix.
L'annonce des stocks de brut américain mercredi devrait être très surveillée en l'absence d'autres indicateurs. Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, les stocks de brut auraient baissé de 1,8 million de barils, tandis que les réserves d'essence auraient augmenté de 400.000 barils et les stocks de produit distillés auraient baissé de 900.000 barils.
Les stocks américains vont certainement faire bouger le marché à la baisse mercredi en cas de hausse inattendue des réserves de brut ou d'une baisse plus faible qu'escomptée, car les opérateurs de marchés sont peu nombreux à la veille de noël, ajoutait M. Razaqzada
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